Débarquement encourageant pour la banque mobile Revolut

Débarquement encourageant pour la banque mobile Revolut

La Fintech anglaise Revolut a lancé en septembre 2017 la version en langue française de son application mobile. Résultat : 150 000 clients conquis. A l'heure du lancement en grande pompe d'Orange Bank, Revolut joue la discrétion avec efficacité.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 05 Novembre 2017

Débarquement encourageant pour la banque mobile Revolut

Probant résultat pour Revolut en France

Lancée en juillet 2015, la néo-banque Revolut a traversé le Channel en septembre dernier. L’application mobile version tricolore réalise une entrée en matière plutôt intéressante, avec 150 000 clients attirés par cette offre quasi gratuite (envoi de la carte facturé 6,99 £). Pourtant, Revolut ne se définit pas comme une banque. Et pour cause : elle a l’autorisation de fournir des services bancaires mais pas de garder les fonds de ses clients. L’argent en transit via son application mobile est hébergé par des établissements bancaires tels que la Lloyds en Grande-Bretagne.

Sa force : des devises étrangères accessibles sans frais de change par un simple clic, une carte bancaire hyperflexible avec des paramètres modifiables depuis l’application. Les retraits d’espèces sont gratuits mais plafonnés à 200 € / mois (au-delà, 2 % des frais de transaction sont prélevés). Idem pour le paiement. Le plafond est borné à 5 000 € / mois (0,5 % de frais de transaction au-delà de cette limite).

Benjamin Belais, manager général France de Revolut, précise : « Comparé aux banques en ligne et à la majorité des néobanques, nous n'avons pas recours à des tarifications cachées. Je comprends leur logique car il faut bien amortir ses coûts, mais chez Revolut nous considérons que les consommateurs veulent savoir à l'avance ce qu'ils vont payer ou non. ». Autre opportunité : le lancement en juin de Revolut For Business pour les pros contenant des fonctionnalités spécifiques (tableau de bord, API pour les logiciels de paie et de comptabilité).

Revolut : le pragmatisme anglais à l’œuvre

Revolut lorgne logiquement sur l’Hexagone qui représente le deuxième marché continental de la néo-banque. Pour autant, Benjamin Belais assume une certaine discrétion dans la stratégie de développement : « Que ce soit en France ou en Angleterre, Revolut n'a jamais dépensé un euro en marketing. Nous n'avons jamais fait de pub, d'adwords ou de publicité sur Facebook. Et nous n'avons jamais payé un utilisateur. ». Revolut a parallèlement installé un bureau parisien au sein des locaux de la Station F, un incubateur de startups situé dans la Halle Freyssinet.

En réalité, l’atterrissage de Revolut sur le Vieux-Continent se fait simultanément en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Suisse ou encore aux Pays-Bas. La néo-banque tire avantage de la levée de fonds réalisée au cours de l’été de 66 millions de dollars.
Forte de ses 26 devises accessibles depuis son application mobile bancaire, Revolut chasse désormais au-delà du millionième client et se projette déjà en dehors de l’Europe vers les Etats-Unis, Singapour ou encore l’Australie.



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