Epargne : les Français prêts pour un virage numérique

Epargne : les Français prêts pour un virage numérique

Même si les banques et les assureurs traditionnels restent les principaux pourvoyeurs de placements financiers, la première édition du baromètre « les Français et l'épargne digitale » montre que les banques en ligne et les plateformes indépendantes séduisent de plus en plus.
Banques en ligne

Rédigé par Stéphane LORMEAU

le 25 Janvier 2018

Les Français sont prêts pour un virage numérique

Consulter ses comptes en ligne, faire des virements par Internet, sont devenus des habitudes pour de nombreux Français. Toutefois cette digitalisation, n’a pas encore touché pleinement le secteur de l’épargne.

L’étude « les Français et l’épargne digitale » réalisée par Harris Interactive pour le compte du cabinet de conseil Deloitte et WeSave, une plateforme d’épargne digitale, montre qu’en matière de placements et principalement d’assurance vie, les services dématérialisés proposés par les banques en ligne ou les plateformes indépendantes comme WeSave, Linxea ou Epargnissimo, intéressent de plus en plus. Cette digitalisation de l’épargne passe notamment par la possibilité de souscrire en ligne ou encore d’automatiser l’ensemble des actes de gestion, comme les cotisations et les retraits.

L'épargne en ligne : un secteur encore peu connu

L’étude menée auprès de 1.681 personnes âgées de 25 à 75 ans distingue les « épargnants » et les « patrimoniaux », soit des personnes disposant d’au moins 25.000 euros d’actifs financiers à investir. Elle pointe que seulement 25% des seconds connaissent l’épargne digitale alors qu’ils sont censés être bien informés dans le domaine des placements. Ce chiffre tombe à 17% chez les épargnants « lambda ».

Toutefois, 24% des patrimoniaux et 19% des épargnants affirment être prêts à investir sur les plateformes en ligne. Sans surprise, l’épargne digitalisée séduit les plus jeunes : 27% des 25-34 ans et 23% des 35-49 ans, contre 13% pour les 50-64 ans et 12% pour les 65-75 ans. Les sondés qui se disent attirés par le « on line » avancent comme raison l’optimisation de leurs revenus (50%), les bons taux d’intérêts (40 %) et la gestion optimisée (35%).

Ceux qui sont plutôt réfractaires mettent en avant un manque de connaissance (48%), une attente de contact humain (39,5%) et un manque de confiance dans les acteurs (34%). Enfin, 23% des répondants s’opposent à ce que leur argent soit soumis à des algorithmes, principal outil utilisé par les plateformes de gestion de l’épargne.

Vers une meilleure formation sur l'épargne virtuelle

Pour lever ces freins, l’enquête révèle qu’une des solutions est la formation de la population. 59% des épargnants souhaitent bénéficier d’outils leur permettant de mieux comprendre la façon dont est gérée leur épargne. Un chiffre qui grimpe à 67% pour le panel des patrimoniaux.

Quel que soit les profils, l’acteur privilégié pour cette formation est le conseiller financier (80%). Viennent ensuite les contenus sur Internet (55%), une solution d’épargne digitale comprenant la gestion de l’épargne et des conseils sur les actions à mener (48,50%).

Les organismes avec des cours par Internet et les organismes via des sessions en salle rencontrent moins de succès avec respectivement 27,5% et 21% des personnes interrogées. L’épargne digitale ne signifie donc pas la fin des contacts humains.



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