Les placements éthiques demeurent inconnus pour une majorité de Français

Les placements éthiques demeurent inconnus pour une majorité de Français

Investir dans des produits financiers responsables est le souhait de nombreux épargnants. Pourtant, faute d'information, ce type de placement reste encore confidentiel.
Banques en ligne

Rédigé par Stéphane LORMEAU

le 15 Février 2018

Les placements éthiques demeurent inconnus pour une majorité de Français

Donner du sens à son épargne

Si de nombreux Français ont cette envie de donner un sens à leurs placements, ils sont encore très peu nombreux à sauter le pas. Une étude réalisée par Odoxa pour l’assureur Aviva sur les produits respectueux des critères environnementaux, sociaux et éthiques révèle que moins d’une personne sur dix a une idée précise de ce type de placement.

Sur un panel de 1.009 individus âgés de plus de 18 ans, ils sont 62% à avouer avoir un intérêt pour ces produits d'épargne qui peuvent prendre la forme d’un compte sur livret, d’une assurance vie ou encore de l’achat de parts dans une coopérative. Un chiffre conséquent qui représente un nombre potentiel d’épargnants supérieur à 20 millions. Cet attrait est particulièrement fort chez les jeunes. « Les moins de 25 ans ont beau être de petits épargnants, ils sont 40% à indiquer connaître ces placements, beaucoup plus que la tranche d’âge suivante, les 25-34 ans qui sont 29 % », pointe l’étude.

Manque de visibilité et de transparence

Alors pourquoi l’envie ne se transforme pas en investissement sonnant et trébuchant ? L’une des réponses se trouverait dans le manque d’informations sur les produits existants. Pour preuve, seule la moitié des sondés pense que ce type de placement peut être autant rentable que les autres. Pourtant, certains d’entre eux proposent des rémunérations aussi, ou même plus, attractives que le livret d'épargne dit plus « classique ». Mieux, ils peuvent permettre d’obtenir des avantages fiscaux. Par exemple, en souscrivant pour certains organismes de placement collectif en valeur mobilière (OPCVM) procédant à la rétrocession d’une partie des revenus à une association humanitaire, il est possible de bénéficier d’une réduction d’impôt à hauteur de 66%, voire même 75%, des fonds rétrocédés, en fonction de l’organisme aidé. Or, tous ces atouts semblent méconnus puisque 85% des Français s’estiment mal informés.

Une autre raison est à chercher du côté de la transparence. Comment être sûr que les fonds versés soient utilisés à des fins respectueuses de l’Homme et de l’environnement ? D’après l’étude, sept répondants sur dix seraient favorables à la généralisation de labels indépendants permettant de savoir si les placements financiers sont éthiques. Il reste donc plusieurs chantiers à mener avant que l’investissement socialement responsable (ISR) soit en tête de liste des produits financiers privilégiés par les épargnants.



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