Les paiements digitaux en voie de banalisation
Le paiement par mobile devient accessible pour nombre de clients bancaires. Rien que dernièrement, les annonces fusent avec Boursorama ou American Express qui proposent désormais Apple Pay, la BPCE qui intègre Google Pay, Samsung Pay qui arrive en France l’été prochain, et même Carrefour Pay, la solution de Carrefour, qui est disponible sur Android pour les clients titulaires d’une carte PASS MasterCard ou de la carte C-Zam.
L’enquête annuelle de Visa intitulée Digital Payments Study et publiée en septembre dernier indiquait que 62 % des Européens considéraient comme un geste naturel du quotidien le fait de passer par une banque mobile. Ce score atteignait 53 % pour les utilisateurs français. Les Millennials se différencient de la moyenne, 63 % des jeunes Français disaient utiliser leur smartphone pour accéder aux services bancaires, effectuer des opérations ou consulter leur solde.
Cash vs paiement sans contact
Est-ce pour autant la fin de l’argent liquide ? Maintes fois annoncée, elle ne semble pourtant pas encore entérinée. La troisième enquête annuelle conduite en mars 2017 par l’Observatoire Brink’s / IFOP relève que 84 % des Français ne souhaitent pas la disparition de l’argent liquide au profit des solutions de paiement dématérialisées. 71 % le maintiennent comme moyen de paiement indispensable, derrière néanmoins le chèque (72 %) et la carte bancaire (86 %).
Dans les faits, l’enquête montre que l’usage du paiement sans contact grimpe de 8 points en un an (49 %), le paiement par mobile étant pour l’heure exclu : 86 % des sondés ne l’utilisaient pas. Mais le service se déployant fortement depuis quelques mois, les chiffres de l’an prochain devraient indiquer une hausse de son utilisation. Au moment du sondage, 82 % estimaient que le paiement par smartphone présentait un risque contre 72 % pour le paiement sans contact et 63 % pour le paiement en ligne.
Les Français continuent d’utiliser l’argent liquide pour leurs petits achats du quotidien (91 %), essentiellement les paiements inférieurs à 5 euros (93 %) ou entre 5 et 10 euros (76 %). Toutefois, une tendance s’amorce, le Groupement cartes bancaires prévoyant fin 2017 que les paiements sans contact constitueraient plus d’un milliard d’opération représentant 11 milliards d’euros.