La Banque de France se penche sur la rentabilité des banques françaises

La Banque de France se penche sur la rentabilité des banques françaises

42 %, c'est le pourcentage mesurant la hausse des bilans des banques françaises entre 2005 et 2016, d'après une récente étude concoctée par la Banque de France. Pourtant, leur rentabilité n'a pas augmenté sur cette période marquée par la crise financière de 2008.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 21 Mai 2018

La Banque de France se penche sur la rentabilité des banques françaises

Baisse du rendement des actifs

L’article publié par la Banque de France dans son bulletin 216/3 de mars/avril 2018 est une étude comparative de l’évolution de la rentabilité bancaire des banques françaises, européennes et américaines. Ainsi, le rendement des actifs des groupes bancaires français a subi une baisse de 13,4 points de base, leurs homologues européens étant plus durement touchés (-57 pb).

En revanche, les banques américaines ont récupéré leur niveau de 2005 malgré « leur lourd tribut à la crise » : -0,58 % en 2008 (contre -0,23 % pour les banques européennes et -0,18 % pour les banques françaises). L’étude signale que cette baisse du rendement des actifs pour les établissements de l’hexagone n’a comme seul reflet celui de la hausse totale de bilan. Leur produit net bancaire « leur a permis d’absorber celle des frais de gestion, du coût du risque ainsi que de la charge fiscale et des éléments exceptionnels. ».

Les banques françaises et le moteur du crédit

L’augmentation assez spectaculaire du total de bilan des banques françaises (+ 42 % entre 2005 et 2016, + 10 % aux Etats-Unis et + 2 % en Europe) s’explique notamment par le fonctionnement à plein régime du moteur du crédit. Elles présentent d'ailleurs « une meilleure qualité de leurs portefeuilles de crédits » ce qui contribue à réduire les marges nettes d’intérêts. Les banques françaises se caractérisent aussi par la diversification de leurs activités dont « les activités d’assurance (revenus des placements, collecte nette et charges de sinistre) et de gestion d’actifs.».

Autres éléments qui les distinguent de la concurrence étrangère sur cette période : une meilleure maitrise des frais de gestion et une diminution des coefficients d’exploitation. Les stratégies mises en place pour retrouver des marges de manœuvre limitées « par la crise puis par le renforcement des exigences réglementaires » s’appuient désormais sur les plans pluriannuels de transformation digitale, la chasse aux coûts, la diversification de l’offre bancaire et l’exploration de nouveaux métiers.



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