Quel est le budget rentrée 2018 envisagé par les Français ?

Quel est le budget rentrée 2018 envisagé par les Français ?

Pour les ménages français, le budget alloué à la rentrée scolaire 2018 a déjà chassé celui consacré aux vacances. Une étude OpinionWay pour Sofinco relève que les familles anticipent un coût moyen de 918 euros avec des écarts selon l'âge des enfants.
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Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 12 Septembre 2018

Quel est le budget rentrée 2018 envisagé par les Français ?

Un coût qui augmente avec le niveau de la scolarité

Le budget moyen d’un foyer avec au minimum un enfant scolarisé s’élève à 918 euros. Ce chiffre varie évidemment en fonction de la classe de l’élève. Ainsi, les parents évaluent à 192 euros le coût de la scolarisation d’un élève en classe maternelle contre 216 euros pour un enfant à l’école primaire. L’entrée dans le secondaire est marquée par un doublement du budget allant de 398 euros pour un collégien jusqu’à 643 euros pour un lycéen. L’accès à l’enseignement supérieur est encore plus onéreux, mobilisant un budget moyen de 1 242 euros.

Des différences sont logiquement constatées entre les foyers aisés dont les revenus sont supérieurs à 2 000 euros par mois et les foyers dont les revenus sont plus modestes. Les premiers envisagent un budget rentrée 2018 autour de 1 077 euros contre seulement 437 euros pour les seconds. Les ménages qui n’ont qu’un seul enfant scolarisé prévoient un budget de 586 euros. Ce chiffre explose pour les foyers qui ont au moins trois enfants scolarisés avec des dépenses anticipées à hauteur de 1 759 euros.

Septembre : une période de contraintes budgétaires pour les parents

Plus d’un tiers des personnes (36 %) ayant des enfants scolarisés soulignent que le mois de septembre est celui où leur ménage dépense le plus dans l’année. Presque la moitié d’entre eux (46 %) estime que leur budget rentrée en 2018 est en augmentation. Ils ne sont que 8 % à le percevoir en diminution et 45 % à le juger stable. Ce sentiment de hausse des dépenses de rentrée est particulièrement vif dans les catégories populaires (52 % contre 44 % chez les CSP+) et pour les parents ayant un enfant au lycée (57 % contre 37 % pour les parents d’enfants en maternelle).

Cette contrainte budgétaire saisonnière freine forcément la capacité d’épargne des ménages français. Plus de deux tiers des sondés (68 %) disent ne pas pouvoir épargner sur un livret d'épargne. Ils sont toutefois 59 % à le signaler aussi du côté des Français sans enfants scolarisés. Du coup, la plupart des foyers d’enfants scolarisés (60 %) exprime leur appréhension durant cette période alors qu'ils ne sont que 20 % chez les parents sans enfants scolarisés. Ce sentiment est notamment exacerbé chez les parents d’enfants dans l’enseignement secondaire et supérieur. D’ailleurs, 48 % des Français avec un enfant dans le secondaire qualifient le mois de septembre comme le plus dépensier de l’année contre seulement 29 % chez les parents d’enfants en maternelle.

Coût de la rentrée : quelles sont les solutions pour épargner ?

Pour faire face aux dépenses de la rentrée, les ménages français sont prêts à rogner sur certains postes comme le renouvellement de la garde-robe (49 %), les fournitures scolaires (29 %), le matériel informatique (18 %), les activités sportives (17 %), la cantine (16 %) et le transport (15 %). Mais certains postes de dépenses sont jugés incompressibles à l’instar de la cantine (52 %), des frais de scolarité (52 %) et de l’assurance scolaire (44 %). Plus onéreuses, les études supérieures nécessitent d’autres solutions de financement pour payer les frais de logement, de déménagement, d’inscription, d’équipements, etc.

L’épargne est évidemment sollicitée pour 65 % des personnes interrogées par l'étude Sofinco, filiale du Crédit Agricole. Deux-tiers évoquent l’épargne personnelle (64 %) et certains font appel à l’aide intergénérationnelle (8 % d’épargne provenant des grands-parents). Le financement des études supérieures passe aussi par le travail (34 %) via un emploi saisonnier (27 %) ou à l’année (12 %). Enfin, près de 3 sondés sur 10 comptent sur une bourse d’étude (29 %) alors que seulement 1 sur 10 envisagent la solution du prêt bancaire étudiant.



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