La Société Générale acquiert Treezor, plateforme de services bancaires

La Société Générale acquiert Treezor, plateforme de services bancaires

La Société Générale poursuit sa stratégie d'open innovation pour se positionner comme fournisseur de solutions à destination des Fintechs et néo-banques. Après Lumo en juin dernier, c'est au tour de la Fintech Treezor de passer sous pavillon de la banque de La Défense. Décryptage.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 10 Octobre 2018

La Société Générale acquiert Treezor, plateforme de services bancaires

La Société Générale se place dans l’écosystème Fintech

La Société Générale a annoncé le 27 septembre dernier l’acquisition de la Fintech Treezor. Cette opération fait suite au rachat de la plateforme d’épargne participative dans les énergies renouvelables, Lumo, en juin dernier, et participe pleinement à la stratégie "Transform to Grow" déployée par le groupe Société Générale. La banque mise clairement sur l’open banking en exploitant les opportunités offertes par l’application de la directive européenne sur les paiements (DSP2).

Claire Calmejane, directrice de l’Innovation de la Société Générale, précise dans le communiqué de presse accompagnant l'annonce du rachat de Treezor : « Cette acquisition s’inscrit dans notre approche d’open innovation et de collaboration entre les Fintechs et les banques. Le modèle de plateforme de Treezor permettra au Groupe d’accompagner le développement des Fintechs clientes de Treezor et à nos métiers de s’ouvrir aux acteurs externes de l’écosystème Fintech pour continuer de satisfaire nos clients en leur apportant rapidement des services innovants ».

Treezor, partenaire des Fintech et des néobanques

Qui est Treezor ? La Fintech est une plateforme pionnière dans l’hexagone sur l’activité du bank-as-a-service. Treezor distribue des services bancaires et la totalité de la chaîne des paiements par API aux entreprises évoluant dans le secteur financier. Parmi la trentaine de clients, on peut mentionner l’application de paiement entre amis Lydia, la néobanque dédiée aux PME Qonto, la néobanque Anytime, l’application de précommande pour déjeuner Lunchr, ou encore le compte pro gratuit des indépendants Shine.

Treezor s’adresse donc aux acteurs du secteur bancaire et de la grande distribution, aux e-commerces, aux plateformes collaboratives, etc. La Fintech dispose d’un agrément d’établissement de monnaie électronique avec services de paiement auprès de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Elle propose donc des services d’ouverture de compte, de paiements, de programmes de cartes de paiement personnalisés et d’identification client (KYC). Elle offre ses services en marque blanche aux acteurs qui possèdent ou non une licence bancaire.

Treezor bénéficie de l’expertise et des capacités industrielles de la Société Générale

L’aventure de Treezor a débuté en 2015, sous la houlette de Grégoire Bourdin, Éric Lassus et Xavier Labouret. Les fondateurs avaient d’abord conçu dix ans auparavant un site de cagnottes en ligne. Après avoir fait pivoter leur modèle et indiqué être à la recherche d’investisseurs, ils ont finalement opté pour une sortie industrielle. Pour Eric Lassus, directeur général de Treezor, « la force de notre proposition de valeur réside dans notre capacité à anticiper les besoins de nos clients avec un focus particulier sur le marché des Fintechs. ».

Il explique le rapprochement avec le groupe Société Générale comme la confirmation de « notre position de référence en Europe et notre volonté de répondre aux projets les plus exigeants. Ces nouvelles perspectives vont élargir le périmètre de notre offre et notre capacité à innover ». Treezor compte une trentaine de collaborateurs et revendique, au cours de ses deux années d’activité, la gestion en volume de 3 milliards d’euros par an et l’émission de 300.000 cartes de paiement. Le rachat de Treezor par la Société Générale nécessite pour l'heure l'aval de l’ACPR.



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