N26 : 500 000 clients Français et bientôt un bureau en France

N26 : 500 000 clients Français et bientôt un bureau en France

Depuis son lancement en janvier 2017 dans l'hexagone, la néobanque allemande N26 a conquis 500.000 utilisateurs. Elle devance ainsi sa concurrente directe Revolut (400.000 clients) et la dernière venue Orange Bank (200.000 clients).
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 30 Novembre 2018

500 000 clients Français n26

N26 vise 5 millions d’utilisateurs fin 2020 en Europe

Invité du Club Fintech, émission du JDN consacrée à la Fintech, Jérémie Rosselli, le directeur général de N26 France, a pu confirmer le chiffre de 500.000 utilisateurs à la mi-novembre. Il précise même qu’une accélération s’est opérée au cours de l’année 2018 : « On avait mis un an pour atteindre les 200 000 clients, on a mis seulement huit mois pour atteindre les 500 000. On voit donc un rythme d'accélération très fort. ». Voilà de quoi rassurer Orange Bank qui a également réussi à convaincre 200.000 clients lors de sa première année d’existence et qui a constaté un même phénomène d’accélération depuis cet été.

La néobanque qui dispose d’une licence bancaire en Allemagne est un pure player présent dans plusieurs pays européens. Elle recense d’ailleurs 1,5 million d’utilisateurs sur le Vieux-Continent. Son ambition n’est pas qu’européenne mais bien internationale. Au printemps dernier, N26 a bouclé un important tour de table de 160 millions de dollars pour investir les marchés britannique et américain. L’objectif est d’atteindre 5 millions de clients d’ici la fin 2020. Les fonds levés sont également mis au service du développement de fonctionnalités axées sur les algorithmes d’intelligence artificielle. Depuis, la Fintech Revolut a surenchéri avec une levée de fonds en avril dernier de 250 millions de dollars et la volonté démesurée d’atteindre le seuil des 100 millions d’utilisateurs en cinq ans.

N26 à la conquête des marchés anglo-saxons

La France représente le deuxième marché pour N26 derrière l’Allemagne. Jérémie Rosselli se félicite d’avoir des clients actifs : « Non seulement ils sont actifs, mais on peut voir qu'on ne perd pas de clients avec le temps, au contraire. La moyenne d'utilisation de N26 est une vingtaine de fois par mois. On est donc dans une utilisation de tous les jours et de plus en plus intense. ». La banque mobile surfe sur le bouche-à-oreille pour prendre des parts de marché sans investir outre mesure dans l’acquisition client. Ce coût ne représente que quelques dizaines d’euros contre quelques centaines d’euros pour les banques en ligne et les banques traditionnelles. Au printemps dernier, Jérémie Rosselli indiquait que 60 % des inscrits étaient âgés entre 18 et 35 ans, et que 25 % des clients français souscrivaient l'offre premium payante. C'est un élément essentiel pour atteindre le seuil de rentabilité tout comme les partenariats avec des acteurs tiers du monde de l'épargne, du crédit ou de l'assurance (exemple avec Younited sur le crédit conso).

En attendant de voir si le marché des États-Unis répond positivement à l’arrivée de N26 en 2019, son directeur général en France aborde la démarche : « Non seulement c'est un marché avec plus de 300 millions d'habitants mais aussi le marché le plus rentable de l'industrie bancaire. Pour s'y implanter, nous avons choisi un partenaire bancaire comme on l'a fait en Europe avant de demander une licence. ». Parallèlement, l’accès au Royaume-Uni est aussi considéré comme stratégique pour une néobanque, sachant que la banque mobile envisage d’autres pays prochainement. Notez que N26 a lancé son offre N26 Business Black dédiée aux auto-entrepreneurs qui voyagent (9,90 euros pars mois) et un service Espaces de gestion de ses finances personnelles. Celui-ci permet de faire des économies en plaçant de l’argent dans des sous-comptes faisant office de tirelires.

Avec un rythme de 50 embauches par mois, la néobanque allemande dénombre 500 collaborateurs salariés dans ses bureaux à Berlin, Barcelone et New-York. Elle ouvre actuellement un bureau en France, recrutement en cours.



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