Bunq, la dernière venue des néo-banques sur le marché français

Bunq, la dernière venue des néo-banques sur le marché français

Créée en 2015 par Ali Niknam, la banque mobile néerlandaise Bunq débarque en France après avoir été lancée dans d'autres pays européens. La ligne de conduite : le bonheur des clients. L'offre : trois formules dont la Premium à 7,99 euros par mois. Décryptage.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 14 Décembre 2018

Bunq, la dernière venue des néo-banques sur le marché français

Bunq, la néobanque du bonheur

Le marché de la banque mobile en France continue de s’étoffer avec l’arrivée de la néerlandaise Bunq le 28 novembre dernier. Celle-ci marche dans les pas de ses concurrentes venues de pays voisins N26 et Revolut qui revendiquent respectivement 500.000 et 400.000 clients. Alors, comment trouver sa place sur ce segment très courtisé ? Celui qui a fondé Bunq en 2012, Ali Niknam, milite pour le bonheur de sa clientèle : « Qui dans le monde dit qu’il est heureux avec sa banque ? Aux Pays-Bas, les utilisateurs de bunq, eux, disent qu’ils sont heureux. ». Le fondateur aime à rappeler qu’il n’y a pas d’objectifs de revenus et que « Bunq, c’est la Bank of the Free ». La stratégie : « Si vous êtes content avec votre banque, vous allez la recommander. Sinon il arrivera un moment où vous voudrez en changer. ». La cible : les voyageurs.

Carte de paiement : trois formules à partir de 7,99 euros par mois

Pour respecter ce leitmotiv et plaire à sa clientèle, Bunq promeut une offre claire et transparente qui se décline sous trois formules payantes. L’offre Premium est facturée 7,99 euros par mois. Elle comporte une couverture mondiale grâce aux cartes Maestro et MasterCard, des comptes joints créés en cinq secondes, des retraits d’espèces gratuits ainsi que d’autres fonctionnalités comme la budgétisation via la création de comptes bancaires. L’offre Business destinée aux entrepreneurs coûte 9,99 euros par mois et inclut des services supplémentaires comme la rapidité de souscription en cinq minutes, un pilotage total du compte avec le mobile, la consultation du solde en temps réel et des fonctionnalités afin de simplifier les dépenses des employés. Enfin, l’offre Bunq est complétée par l’option Pack pour 19,99 euros par mois qui permet d’obtenir trois autres comptes en banque, le tout en partageant les coûts de l’abonnement de groupe.

Bunq, des partenariats avec TransferWise et Apple Pay

Contrairement à Revolut, Bunq possède une licence bancaire aux Pays-Bas. La néobanque propose aussi Apple Pay pour sa clientèle. Sans rien payer, cette dernière accède à un compte bancaire, un IBAN néerlandais et plusieurs fonctionnalités dont le transfert d’argent grâce au partenariat noué avec TransferWise. Pour obtenir une carte bancaire, il faut donc souscrire un des abonnements payants précédemment mentionnés. Toutefois, Bunq n’autorise pas les découverts ni l’épargne rémunérée. Le lancement de la néobanque venue des Pays-Bas se fait dans huit métropoles de l’hexagone : Paris, Marseille, Lille, Nice, Le Mans, Argenteuil, Toulouse et Bordeaux, celles « où on peut intéresser du monde » dixit son fondateur.

En termes de chiffres, la banque mobile recensait 104,4 millions d’euros de dépôts des clients fin 2017 contre 13,7 millions d’euros l’année précédente. Toujours en 2017, Bunq a concédé une perte de 9 millions d’euros (5,3 millions d’euros en 2016), son unique fondateur ayant investi 34,9 millions d’euros pour l’heure dans sa Fintech.



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