De bons résultats 2018 malgré une fin d’année houleuse sur les marchés
Les remous sur les marchés à la fin de l’année 2018 n’ont pas altéré les bons résultats du groupe Crédit Agricole. Néanmoins, au quatrième trimestre de l’année écoulée, l’établissement bancaire a vu ses revenus des métiers de marché et d’investissement se contracter sur un an de 29 %. La chute conséquente des émissions d’obligations au mois de décembre est la principale cause, Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole SA, précisant que le « marché était faible ; certains compétiteurs ont connu des pertes. Nous ne sommes concernés que par le premier point. ».
Crédit Agricole se démarque de ses concurrents
La banque verte se dissocie de ses concurrents à l’image de Natixis (BPCE) qui a perdu 260 millions d’euros en Asie, ou BNP Paribas et la Société Générale qui annoncent vouloir calmer le jeu sur les activités de marché. Jérôme Grivet, directeur financier de Crédit Agricole SA (CASA), l'entité cotée du groupe bancaire, rappelle : « Nous n'avons pas d'activité à abandonner ou à fermer. Nous ne sommes pas dans une logique de coûts à serrer. ». Par ailleurs, le rapport des comptes consolidés au 31 décembre 2018 montre que la banque d’investissement du Crédit Agricole (CACIB) a dégagé un résultat net en progression de 14,4 % sur un an en 2018, à 1,3 milliard d’euros.
Des objectifs établis pour 2019 déjà atteints
Sur la totalité de l’exercice, CASA affiche un résultat net part du groupe de 4,4 milliards d’euros (+20,6 %), un chiffre supérieur aux 4,2 milliards d’euros ciblés en 2019. Parallèlement, son produit net bancaire se chiffre à 19,7 milliards d’euros, enregistrant ainsi une hausse de 5,9 %. Forte d’un ratio de solvabilité CET1 de 11,5 % cochant déjà l’objectif souhaité pour la fin de l’année en cours, la banque va proposer un dividende à 69 centimes d’euros (+ 9,5 %) au titre de l’exercice 2018. Le bénéfice net part du groupe cumulé de CASA et des 39 caisses régionales grimpe à 6,8 milliards d’euros (+ 4,7 % sur un an), les revenus progressant de 2,3 % sur un an pour atteindre 32,8 milliards d’euros.
Des encours de crédit en nette progression
La bonne tenue des résultats annuels est également nourrie par l’ensemble des autres métiers de la banque comme l’assurance, l’épargne ou encore le crédit. Les encours de prêt immobilier ont par exemple grossi de 7,8 % sur un an, avec un score particulièrement positif pour les crédits aux entreprises qui gagnent 10,4 %, c’est-à-dire un rythme plus soutenu que la moyenne du marché. En revanche, leur performance financière est moins reluisante, les résultats net part du groupe étant en repli de 21,9 %. Ce score reflète notamment le passage aux normes comptables IFRS9 qui sont plus drastiques en termes de couverture du risque de crédit.