UFC - Que choisir : quand les incidents bancaires font mal au porte-monnaie

UFC - Que choisir : quand les incidents bancaires font mal au porte-monnaie

Le dossier, consacré par UFC - Que Choisir aux frais bancaires, révèle à quel point les incidents bancaires peuvent alourdir la facture.
Banques en ligne

Rédigé par Stéphane LORMEAU

le 23 Avril 2012

Que Choisir, dans son numéro d’avril 2012, passe au crible les tarifs des banques en France. Son dossier comparatif nous permet de penser que l’établissement bancaire, banque en ligne ou banque traditionnelle, se rémunère non pas sur les prix liés aux opérations courantes mais sur des services nécessitant son intervention spécifique. De plus au regard des prix pratiqués par les différentes banques, il existe une disparité évidente de tarification.

Des frais encadrés par la législation

Tout comme le mauvais élève a de mauvais points, le client qui malmène son compte bancaire sera pénalisé par sa banque. Le client qui a un compte en anomalie aura une facture plus lourde que celui qui ne connait aucun incident bancaire. Véritable mine d’or pour la banque, le compte à découvert engendre une série de frais pouvant s’accumuler et risquant de mettre les finances des usagers dans le rouge. Pour éviter les abus de surfacturation liés aux frais et commissions diverses de compte en dysfonctionnement, la loi française impose des plafonds. Par exemple pour un chèque rejeté pour un montant égal ou inférieur à 30 euros, la banque est limitée à un forfait de 30 euros. Dans le cas d’un chèque dont la valeur est supérieure à 50 euros, la banque ne peut facturer au-delà de 50 euros.

Le grand écart des prix librement fixés

Malgré le cadre légal, d’autres frais s’ajoutent comme ceux liés aux lettres d’information pour chèque non approvisionné et aux quatre courriers faisant état du compte débiteur sur quatre-vingt dix jours. LCL-Le Crédit Lyonnais facture 12,50 euros, 13,50 euros par BNP Paribas, 13 euros chez HSBC, 6,20 euros pour le Crédit Agricole Nord Pyrénées. Qui ne pas les agios dont le taux annuel peut aller de 12 à 15,90% selon le tarif de la banque qui sont prélevés sur les « découverts autorisés » ou de « facilité de caisse » ? Mais ce qui est moins connu du grand public, ce sont les « commission de dépassement » en cas de découverts autorisés dépassés. Autrement dit, il s’agit ni plus ni moins d’un taux supplémentaire variant entre 2 et 4% selon la banque. De plus les commissions d’intervention qui sont des montants prélevés dans le cas d’un compte en anomalie et qui entrainent l’intervention de la banque, sont à rajouter sur la facture. La Société Générale facture 8,75 euros par opération, BNP Paribas 8,60 euros, LCL Crédit Lyonnais 8,20 euros par opération et le Crédit Agricole Centre-Loire prélève quant à lui 6,70 euros pour chaque intervention. La cascade des frais continue avec les frais de tenue de compte quand le client est interdit bancaire dans un autre établissement bancaire. On observe un écart de tarification évident entre les banques qui sont libres de fixer leur prix. Par exemple le Crédit Agricole Nord prélève 8,20 euros par mois jusqu’à ce que la situation soit régularisée, tandis que la banque Populaire Val de Loire ponctionne 11,50 euros chaque mois. L’usage abusif de la carte bancaire peut également s’avérer cher et les disparités de ces frais entre les banques vont bon train. BNP Paribas facture 20 euros pour informer La Banque de France de la situation du compte. Pour la même opération La banque Postale prélève 27,50 euros, la Banque Populaire Val de France 32 euros, la Caisse d’Epargne Loire-Centre 44 euros et enfin la Banque Populaire Occitane un montant de 79,90 euros.
A l’évidence pour ceux qui ont une banque gourmande en frais bancaires, le magazine Que Choisir conseille de la quitter pour un concurrent moins cher. Désormais avec la loi sur « la mobilité bancaire », il est plus facile de changer de banque sans avoir de démarches administratives contraignantes.



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