L’assurance-vie en ligne : tour d’horizon
Sur 1 632 milliards d’euros d’encours des contrats d’assurance-vie existants, 17 à 20 milliards sont placés sur des produits en ligne (1,2 %). L’épargne en ligne demeure donc marginale, même si l’année dernière 90 000 contrats d’assurance-vie ont été souscrits auprès de banques et de courtiers en ligne. Au sein des banques en ligne, si BforBank (Spirica) et Monabanq (Generali) ne communiquent pas leurs résultats, Boursorama Banque (Generali), ING Direct (Generali) et Fortuneo (Suravenir) font la course en tête.
Derrière les banques en ligne, d’autres acteurs tentent de se faire une place au soleil sur le marché de l’épargne en ligne à commencer par les courtiers dont les plus dynamiques sont Altaprofits, Linxea et Mes-placements qui bénéficient de leur ancienneté. Mais force est de constater que malgré la kyrielle de distributeurs, seuls quelques assureurs structurent le marché ; Generali, Suravenir, Spirica, Swiss Life, Apicil et Aviva.
Les Fintechs : de nouveaux entrants performants
Ce paysage est actuellement dynamité par les Fintechs qui parviennent à faire une entrée remarquée sur le marché de l’assurance-vie en ligne. C’est le cas de Yomoni qui réalise « le meilleur démarrage » de la décennie, d’après Bernard Le Bras, président du directoire de Suravenir. Derrière Fortuneo, Yomoni est le deuxième partenaire de l’assureur en ce qui concerne les nouvelles adhésions en 2016. Véritable robot-conseiller, la fintech propose une gestion pilotée et du conseil patrimonial personnalisé. Sur son profil le plus risqué, le taux de l’assurance-vie en ligne atteint 7 %.
Si Advize n’atteint « que » 5 % sur le rendement de son produit d’assurance-vie le plus audacieux, la Fintech se distingue par le fait qu’elle laisse l’épargnant faire ses propres arbitrages. Advize offre un suivi régulier, la « météo de votre épargne » tous les vendredis et possède un fonctionnement simplifié. D’autres plateformes font parler d’elles comme Marie Quantier, boite à outils de gestion conseillée, et WeSave, dont l’activité est ancrée dans la gestion pilotée en fonction du profil du risque de l’épargnant.
L’assurance-vie en ligne devrait continuer de croître en 2017 et profiter des injonctions du gendarme financier qui incite les assureurs à modérer leur niveau de performance promis face au rendement actuel des taux obligataires.