Piloter son compte par mobile, est-ce suffisant pour les clients ?

Piloter son compte par mobile, est-ce suffisant pour les clients ?

Les néo-banques proposent des comptes pilotables depuis son mobile mais leurs services restent limités à de la gestion de compte en ligne. Or, les banques traditionnelles et leurs filiales en ligne le proposent déjà en plus d'autres services.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 24 Février 2018

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Les applications mobiles bancaires au centre des stratégies

Le mobile first oblige les banques à élaborer et à améliorer leur application mobile. A ce petit jeu, les néo-banques ont une longueur d’avance puisqu’elles se disent banques 100 % mobiles. Pour conquérir des parts de marché et fidéliser leur clientèle, l’expérience utilisateur est essentielle. Chaque acteur s’attèle à peaufiner un design soigné, à afficher une rapidité d’exécution et à optimiser la simplicité d’utilisation.

Face au succès relatif des néo-banques (800 000 clients pour Compte Nickel, 200 000 clients pour N26 en France, 150 000 pour Revolut, 100 000 clients pour Orange Bank), les banques en ligne n’hésitent pas à les égratigner. Benoit Grisoni, directeur général de Boursorama estime par exemple que les néo-banques « présentent le pilotage de la carte bancaire par mobile comme une révolution, mais ce sont des fonctionnalités que nous proposons le plus souvent depuis des années ».

Et pour Nicolas Serre d’ING Direct « le numérique n’est pas tout. La complémentarité de tous les canaux est nécessaire pour répondre aux différents profils des clients. ». Même son de cloche chez Grégory Guermonprez, directeur France de Fortuneo qui stigmatise l'offre restreinte des néo-banques : « les néo-banques ne proposent pas de chéquier ou de découvert autorisé. Ce sont des éléments importants pour devenir la banque principale des clients, de même que le crédit immobilier.

Du côté des banques traditionnelles, on s’active aussi. BNP Paribas a récemment lancé une campagne numérique 100 % mobile first, en faisant d'Hello bank! son « laboratoire d’innovations » par excellence. La réplique vient aussi du Crédit Agricole et son offre mobile Eko by Crédit Agricole ou prochainement du groupe BPCE amené à déployer sa banque digitale Fidor dans l'hexagone.

Banques en ligne et néo-banques : vers une convergence sur les services pour mobile ?

Toutefois, sur le mobile, N26 et Orange Bank offrent le plus de fonctionnalités comme l’illustre l’étude du cabinet WA dénommée « Expérience utilisateur et banque mobile ». Si Hello bank! leur tient la dragée haute, ce n’est pas le cas pour monabanq, ING Direct et Fortuneo. Une autre étude parue en janvier et menée par D-Rating sur l’analyse de la performance numérique des entreprises place dans le TOP 5 N26, Boursorama Banque, Hello bank!, Fortuneo et ING Direct. Preuve que les banques en ligne gagnent du terrain sur les Fintech.

Toutes les applis bancaires proposent un socle commun : déverrouillage et authentification numériques et bientôt biométriques, consultation du solde en temps réel, interrogation du solde avec autorisation de paiement, blocage/déblocage de la carte bancaire à paiement systématique, transfert d’argent entre particuliers, etc. Les néo-banques font encore la différence sur le temps d’activation du compte.

Parmi les autres fonctionnalités, le paiement mobile est accessible pour les clients de N26, Hello bank! et Orange Bank. Accéder à son compte bancaire depuis une montre connectée est à mettre à l’actif de Revolut, N26, monabanq et Hello bank!. En revanche, les banques en ligne proposent « une gamme de services [accessible] sur téléphone, ordinateur et tablette » comme le rappelle Xavier Prin, directeur marketing chez Boursorama. Et toutes ont pour objectif de faire du coaching financier personnalisé.



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