Le cashback : des perspectives qui aiguisent les appétits
600 millions d’euros, c’est le montant des achats générés par le cashback en France en 2015, selon l’étude menée par Xerfi pour le SNMP (Syndicat National du Marketing à la Performance). Pourtant, ce système, qui consiste à reverser au consommateur une part de la somme dépensée, n’est guère développé en France par rapport aux pays anglo-saxons où la pratique est courante. Pour Marc Tessier, fondateur de la plateforme spécialisée Prescrit, le cashback demeure « un marché encore vierge », méconnu de la plupart des Français.
Les grandes manœuvres semblent pourtant s’amorcer avec la Société Générale qui vient d’annoncer la généralisation de l’accès à son système de cahsback à ses 5,7 millions de clients. Jusqu’alors la plateforme Grande Avenue, ouverte à la fin de l’année 2014, n’était accessible qu'aux seuls clients ayant souscrit l’offre bancaire packagée Jazz. Sur les 3,7 millions de personnes concernées, seuls 147 000 utilisateurs avaient mis à profit ce service, réalisant 29 millions d’euros d’achats pour récupérer en cashback 1,2 millions d’euros.
Cashback : tout le monde y gagne
Le fonctionnement est le suivant : le client s’inscrit sur la plateforme Grande Avenue gratuitement et sans engagement. En se connectant à la plateforme, il est redirigé vers les 800 enseignes partenaires. A chaque achat, il profite de remboursements calculés sur le montant de ses dépenses et d’avantages exclusifs (remises négociées, bons plans). Le cashback alimente une cagnotte logée sur son compte Société Générale. Le client peut récupérer cet argent dès que la cagnotte atteint 20 € par un virement gratuit sur son compte bancaire.
Pour Stéphanie Vuillemin, responsable marketing offres de services aux particuliers de la Société Générale, « notre objectif est de fidéliser notre clientèle par le biais de bons plans permettant d’augmenter le pouvoir d’achat ». Elle ajoute que « l’offre de cashback est aussi un moyen de différenciation dans le paysage bancaire français ». Il faut préciser que la banque perçoit une prime en tant qu’apporteur d’affaires de la part des enseignes partenaires, qui, elles, profitent d’une meilleure visibilité et d’un panier d’achat moyen « 10 à 20 % plus important » grâce au cashback.