5 solutions pour votre épargne à long terme en 2018

5 solutions pour votre épargne à long terme en 2018

La retraite est une problématique majeure dans la projection personnelle des Français, bien qu'ils tardent paradoxalement à mettre de l'argent de côté pour leurs vieux jours. Quelles sont les solutions pour une épargne à long temps en 2018 ? Tour d'horizon.
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Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 01 Mai 2018

5 solutions pour votre épargne à long terme en 2018

Les produits d’épargne réglementés : une utilité discutable

Le succès du Livret A perdure, malgré une rentabilité qui ne protège même plus de l'inflation le capital placé. Les Français apprécient sa simplicité, sa sécurité et son absence de fiscalité. Ils misent donc sur le Livret A afin d’anticiper la baisse de leur niveau de vie au moment du passage à la retraite. Dénué de frais, ouvert à tous dès la naissance et garanti par l’état, le Livret A permet de mettre de côté jusqu’à 22 950 € de dépôt sans imposition des capitaux ni même prélèvements sociaux des intérêts.

Idem pour le livret de développement durable et solidaire (LDDS) sauf que le titulaire doit être un contribuable et que le dépôt est limité à 12 000 €. Les ménages aux revenus les plus modestes ont également accès au Livret d’épargne populaire (LEP), toutefois limité à 7 700 € mais avec un rendement de 1,25 %, contre 0,75 % pour le livret A et la LDDS. Cette solution pour la retraite apparaît donc inadaptée.

L’épargne salariale, des atouts souvent méconnus

L’épargne salariale s’avère l’un des produits les plus pertinents pour mettre de l’argent de côté pour sa retraite. Trois placements coexistent. Le premier est le compte courant bloqué (CCB), qui correspond à une créance garantie par le droit de travail. Toutefois, le CCB attire moins à cause de l’impossibilité de l’abonder et d’une alimentation obligatoirement animée par la participation.

C’est tout le contraire du plan d’épargne entreprise (PEE) sur lequel peuvent être versés la participation, l’abondement, l’intéressement et des versements facultatifs. De plus, des déblocages anticipés sans pénalités sont possibles (mariage, Pacs, divorce, enfant, surendettement, chômage, achat d’un logement, etc.).

Enfin, le plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco) est un placement bloqué jusqu’à la retraite mais prévoit plusieurs sorties avant son terme (surendettement, fin de droits au chômage, achat d’un logement). Si le Perco ne bénéficie par d’avantages fiscaux à l’entrée, à échéance, il peut être dénoué en rentes viagères faiblement imposés ou perçu sous la forme d’un capital défiscalisé (sauf prélèvements sociaux).

L’assurance-vie, le choix privilégié des Français

L’assurance-vie demeure un excellent placement d’épargne pour anticiper sa retraite. Ce produit se caractérise par sa grande souplesse, offrant à échéance soit une rente viagère faiblement fiscalisée, soit un capital à récupérer quasiment affranchi d’impôt au bout de huit ans sur les intérêts engendrés par le contrat. De plus, en cas de décès du souscripteur, le contrat n’intègre pas l’actif successoral. Il est transmis aux ayants droit en franchise partielle de droit jusqu’à 152 500 €.

Néanmoins, le contexte des taux obligataires bas a tassé le rendement de l’assurance-vie ces dernières années. Bien que ce contexte doive renouer prochainement avec une tendance haussière, le placement sur des supports en unités de compte permet de doper la rentabilité surtout sur le long terme. En revanche, le capital en unités de compte n’est plus garanti, d’où l’intérêt d’opter pour une gestion déléguée « clés en main » et de sélectionner la sécurisation régulière des plus-values générées par les unités de compte sur le fonds en euros dans le cadre d’un contrat multisupport.

Miser sur les parts de SCPI, les réflexes de bon sens

La pierre papier peut apparaître comme une solution d’épargne avantageuse pour le futur retraité qui souhaite investir dans l’immobilier locatif diversifié via l’acquisition de parts de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). La gestion échoit à des experts et les revenus fonciers sont réguliers et fiscalisés comme tels.

Toutefois, le rendement s’érode chaque année bien qu’il reste attractif (4 %). En outre, la hausse de la valorisation des SCPI et l’afflux d’épargnants constituent des facteurs de risque qui obligent les épargnants à adopter les bons réflexes. Ainsi, ce placement se projette sur une décennie et ne doit pas excéder 10 % de l’épargne financière.

Les petits montants régulièrement investis constituent la tactique à privilégier. Autres réflexes de bon sens : choisir des acteurs reconnus, étudier les frais à la souscription (10 %) et de gestion annuelle -8 à 10 %), scruter les taux d’occupation, éviter les SCPI fiscales moins rentables et subissant une décote à la revente, et vérifier que les montants collectés soient bien investis.

Le PERP : plus de retraite pour moins d’impôt ?

Les cotisations versées sur un plan d’épargne retraite populaire (Perp) et investies en actifs diversifiés, sont bloquées, sauf cas exceptionnels, jusqu’à la retraite. Les fonds sont alors reversés sous forme d’une rente viagère fiscalisée comme un revenu. Une sortie en capital à hauteur de 20 % est possible, voire jusqu’à 100 % pour les épargnants acquérant leur premier logement.

Les primes sont déductibles du revenu imposable dans une limite actualisée chaque année (30 893 € en 2017). Le Perp échappe au plafonnement des niches fiscales et aux prélèvements sociaux lors de la phase de constitution. Mais l’avantage fiscal vaut surtout pour les personnes fortement imposées (30 % minimum).

Enfin, l’entrée en vigueur du prélèvement à la source de l’impôt pourrait remettre en cause l’atout fiscal du Perp. Parallèlement, l’Union européenne travaille sur la création de produits d’épargne retraite privée, labellisés au niveau européen. Un futur pilier de retraite par capitalisation homogénéisé pourrait donc voir le jour.



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