Impact du PFU et de l'année blanche sur la fiscalité de l'assurance-vie 2018

Impact du PFU et de l'année blanche sur la fiscalité de l'assurance-vie 2018

L'assurance-vie constitue une enveloppe fiscale intéressante à plus d'un titre. Toutefois, les changements récents comme l'instauration de la flat tax ou l'année de transition due au passage au prélèvement à la source compliquent les choses. Optimiser la fiscalité de l'assurance-vie réclame une réflexion poussée.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 24 Aout 2018

Impact du PFU et de l

Les collectes de l’assurance-vie en 2018 toujours dynamiques

Au premier semestre 2018, la collecte nette de l’assurance-vie s’élève à 12,2 milliards d’euros. A la fin du mois de juin, l’encours total atteignait 1.701 milliards d’euros, un score en progression sur un an de 3 %. Ce bon résultat est essentiellement dû aux incertitudes de l’an passé, la période d’élection présidentielle étant caractérisée par un contexte attentiste.

Bien que les rendements de l’assurance-vie continuent de s’éroder, les Français privilégient le placement reconnu pour sa souplesse, ses avantages en matière successorale, sa fiscalité et la disponibilité de ses fonds. toutefois, le gouvernement a pour ambition de réorienter l’épargne de l’assurance-vie vers le financement des entreprises, notamment en relançant les fonds eurocroissance. Ces derniers peinent toutefois à séduire, n’attirant que 3 milliards d’encours en quatre ans.

Impact de la flat tax sur la fiscalité de l’assurance-vie

La mise en place du prélèvement forfaitaire unique (PFU) a complexifié la fiscalité des rachats de l’assurance-vie. Auparavant, la démarche consistait à simplement calculer la part de gains obtenus au sein du rachat puis d’appliquer le taux approprié. Avec la flat tax, la date de versement vient s’ajouter à ces calculs.

Les épargnants ont intérêt à identifier l’ensemble de leurs versements et les gains liés, avant de procéder à des rachats échelonnés dans le temps pour optimiser leur fiscalité en cas de rachat partiel. Sont particulièrement ciblés les contrats d’assurance-vie sur lesquels des rachats partiels réguliers sont programmés. Pour rappel, les gains provenant de versements effectués avant le 27 septembre 2017 sont soumis à l’impôt sur le revenu ou au prélèvement forfaitaire libératoire.

Année blanche 2018 : une aubaine pour l’assurance-vie ?

Le taux du PFL varie selon l’ancienneté du contrat : avant 4 ans (35 %), entre 4 et 8 ans (15 %), après 8 ans (7,5 %). Les gains sont taxables au-delà de l’abattement annuel de 4.600 euros (le double pour un couple). Ceux décrochés sur des versements post 27 septembre 2017 sont soumis par défaut au PFU de 12,8 %, peu importe l’ancienneté du contrat d’assurance-vie.

Pour déterminer le régime fiscal le moins pénalisant, l’épargnant doit comparer le PFL à son taux marginal d’imposition. Cette démarche n’est toutefois par possible en 2018, qui est une année de transition étant donné l’instauration du prélèvement à la source. En cas de taxation à l’impôt sur le revenu, les retraits sont imposés au taux moyen marginal d’imposition inférieur à 25 %. L’effet d’aubaine concerne donc les contrats jeunes à fortes plus-values.



Articles les plus consultés

Patrimoine
Construire son patrimoine
L'actualité patrimoine