Épargne : les placements à privilégier pour 2019

Épargne : les placements à privilégier pour 2019

L'entrée dans une nouvelle année est propice à l'exercice : dénicher les meilleurs placements pour son épargne. Livret A, assurance vie, immobilier, actions : quelles classes d'actifs vont permettre de décrocher de probants résultats en 2019 ? Voici quelques éléments de réponses.
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Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 09 Janvier 2019

Les placements en épargne à privilégier pour 2019

Les placements en épargne à privilégier pour 2019

Epargne : accroître son pouvoir d’achat en 2019

La rentabilité des produits d’épargne préférés des Français est très inférieure à 2 %. Le taux du livret A est gelé à 0,75 % jusqu’en 2020, alors que la moyenne des taux servis en 2017 par les fonds euros garantis de l’assurance vie atteignait 1,8 %. Face à l’inflation, ces placements sont synonymes de perte de pouvoir d’achat. Pour retrouver des résultats attractifs, l’épargnant a deux options : investir son argent dans des produits à potentiel mais plus risqués, ou se désendetter. Pour des Français toujours méfiants face au risque de perdre leur capital, la seconde solution apparaît la plus logique.

Pour ceux qui disposent d’un excédent d’épargne, mieux vaut miser sur l’assurance vie que sur l’immobilier. Pourquoi ? Car la hausse d’un point des taux d’intérêt provoque la baisse de 8 % du prix des logements. Bien qu’également concernée, l’assurance vie subit un impact moins fort, d’autant que sa fiscalité demeure comparativement à la pierre avantageuse. L’épargnant doit alors arbitrer la part d’épargne qu’il souhaite dynamiser dans son assurance vie : diversifier, si tout l’argent est actuellement investi sur le seul support sécurisé, ou réviser ses objectifs, en évaluant la part d’actifs risqués si de tels investissements ont été effectués.

Quid des résultats de l’assurance vie en 2018 ?

Le mois de janvier est l’occasion pour les gestionnaires de présenter leurs résultats en matière d’assurance vie. Covéa qui chapeaute les assureurs MMA, Maaf et GMF est la première à s’y atteler avec des scores plutôt intéressants. Les taux servis en 2018 par les fonds en euros sont stables : 2,1 % pour GMF Vie, de 1,51 % à 2,01 % pour MMA Vie, et 1,85 % pour Maaf Vie. Ces rendements sont nets de frais de gestion avant fiscalité. Ce portrait est toutefois nuancé au regard des résultats de Covéa en 2017 qui avaient lourdement chuté.

Globalement, les taux devraient connaître un recul à cause de la faiblesse des taux obligataires d’Etat et de la prudence des assureurs qui ont choisi d’accumuler d’importantes sommes en réserve au cours des dernières années, en prévision de futures périodes de vache maigre. Ainsi, le cabinet Goodvalueformoney.eu anticipe une contraction des taux à 1,6 %. Les acteurs qui gèrent le plus d'encours de capitaux sont aussi ceux qui peinent à apporter des rendements attractifs. Leur flexibilité et leur capacité d’adaptation dans l’élaboration de leur stratégie sont plus compliquées. Ils ont du mal à faire évoluer par exemple de vieux fonds euros vers un fonds euros récent en phase d’investissement, avec des conséquences encore plus marquées dans les années à venir en termes de rendement.

Marchés boursiers en 2019 : les gérants s’avancent avec prudence

Après une année 2018 morose sur les marchés boursiers (-10 % sur le CAC40), vers quelles classes d’actifs les gérants vont-ils se tourner pour l’année à venir ? La guerre commerciale que se livrent les États-Unis et la Chine continue de peser sur le contexte mondial. Si la croissance mondiale devrait ralentir, les fondamentaux demeurent solides. La fin des effets de la réforme fiscale de Trump couplée avec ce ralentissement de la croissance américaine (autour de 2,5 % tout de même en 2019) a un impact sur la croissance des bénéfices sur les actions américaines. Elle devrait être divisée par deux sur le S&P 500, passant de 16 % en 2018 à 7,5 % en 2019. Le secteur technologique est notamment ciblé.

La zone euro peut-elle en profiter ? Pas forcément puisque les investisseurs se méfient d’un contexte politique délicat entre Brexit et risque italien. Résultat : les sociétés de gestion vont devoir composer avec l’incertitude et la volatilité. En ce qui concerne les marchés obligataires, les avis divergent devant la faible visibilité d’où une faible appétence pour ce type d’actifs. Signe que la prudence est de rigueur, le monétaire a actuellement le vent en poupe malgré une faible rentabilité. Les sociétés de gestion sont aussi plus attentives aux marchés émergents (Asie, Brésil) qui présentent des valorisations attractives suite aux difficultés rencontrées en 2018.



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