61% des moins de 35 ans sont passés par un courtier
Passer par un intermédiaire pour rechercher le meilleur crédit immobilier possible : voilà une pratique qui ne cesse de s’étendre dans l’hexagone. Un récent sondage mené par l’institut Opinionway pour le courtier Vousfinancer souligne que plus d’un tiers des souscripteurs d’un prêt immobilier en janvier 2019 ont eu recours à un courtier. Ils sont désormais 35% contre 29% en 2015. Cette hausse est encore plus spectaculaire chez les Français âgés de moins de 35 ans avec un score de 61%, ce qui représente un bond de 21 points en quatre ans. D’un point de vue géographique, les emprunteurs situés en région Ile-de-France sont les plus convertis par ce parcours. Ils sont la moitié (50%) à faire appel à un intermédiaire pour décrocher leur crédit immobilier contre 36% en 2015.
Le courtier de plus en plus recherché pour ses conseils
Pourquoi assiste-t-on à une telle accélération du recours aux courtiers ? Pour Jérôme Robin, fondateur et directeur général de Vousfinancer, ce mouvement est dû à l’instauration « d’une réglementation accrue de notre profession, à la hausse du nombre d’agences de courtage et à la montée en gamme de notre métier, orienté de plus en plus vers le service et l’accompagnement. ». Quelles sont les motivations des emprunteurs qui les incitent à privilégier les courtiers ? La réponse principale est la recherche d’un taux d’emprunt immobilier le plus avantageux possible (55%). Suivent d’autres motifs notamment le gain de temps (27%), l’accompagnement dans les démarches (23%) et la délégation de la négociation avec les banques (17%). Le conseil est très prisé par les primo-accédants eux-mêmes très courtisés par les organismes prêteurs.
Niveau plancher record pour les taux d’emprunt en mars
La Banque de France vient d’évaluer le volume des encours des prêts immobiliers qui se chiffre à un milliard d’euros en novembre 2018. Ce seuil symbolique jamais dépassé depuis 1993 résulte essentiellement d’une concurrence féroce entre les établissements bancaires qui n’hésitent pas à établir des stratégies commerciales agressives pour capter la clientèle. Ainsi, au mois de mars 2019, les taux des crédits immobiliers sont repartis à la baisse : 1,35% sur 15 ans chez MeilleurTaux (1,55% sur 20 ans et 1,75% sur 25 ans), 1,30% sur 15 ans chez Empruntis (1,55% sur 20 ans et 1,80% sur 25 ans), ou encore 1,20% sur 15 ans chez Capfi (1,27% sur 20 ans et 1,45% sur 25 ans). Ce contexte est une opportunité pour les courtiers, Jérôme Robin anticipant à terme « qu’ils pourraient intermédier 40% des crédits immobiliers. ».
La politique accommodante de la BCE au moins jusqu’en décembre
Le marché immobilier en 2019 devrait être marqué par un maintien des taux bas. L’annonce de la Banque centrale européenne (BCE) de repousser la remontée de ses taux de septembre à décembre 2019 vient alimenter cette perspective. Ses taux sont donc inchangés : 0% pour le refinancement, 0,25% pour la facilité de prêt marginal et moins de 0,4% pour la facilité de dépôt. La politique monétaire accommodante de la BCE est une aubaine pour les banques qui peuvent présenter aux clients des conditions de financement avantageuses. Le but est de fidéliser une clientèle sur le long terme avec un produit d’équipement bancaire rémunérateur, en focalisant cette prospection si possible sur les primo-accédants, souvent de jeunes actifs promis à des rentrées d’argent futures plus substantielles.
Cette stratégie est aussi favorable pour les prétendants à l’achat immobilier qui peuvent disposer de marges de manœuvre plus importantes, notamment dans la négociation. Un service de plus en plus délégué aux...courtiers en crédit immobilier.