Apple fait un pas de plus dans l'univers de la finance

Apple fait un pas de plus dans l'univers de la finance

Apple vient d'annoncer le prochain lancement d'une carte de crédit baptisée Apple Card, en collaboration avec la banque Goldman Sachs et le réseau MasterCard. Le géant de Cupertino continue d'avancer dans le domaine des paiements et plus globalement dans le monde de la finance.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 05 Avril 2019

Apple fait un pas de plus dans l

Apple propose une carte de crédit

L’ombre des géants du web et de la tech plane depuis un moment sur la sphère financière. D’Amazon à Facebook en passant par Google, tous lorgnent sur cette activité. Apple, déjà à l’initiative d’Apple Pay, solution de paiement mobile via smartphone, vient d’annoncer la commercialisation d’une carte de crédit : Apple Card. La distribution de ce produit débutera dès cet été aux États-Unis avant de s’ouvrir sur les marchés australien et britannique.

Le fonctionnement de l’Apple Card est similaire à celui d’une carte de crédit associée à un compte bancaire, en l’occurrence domicilié chez Marcus, la banque de Goldman Sachs dédiée aux particuliers. L’adhésion au service s’effectue en ligne, directement depuis l’application de l’iPhone. Le système de paiement est identique à celui d’Apple Pay. Autrement dit : si le point de vente n’est pas compatible avec le paiement mobile, le client peut utiliser sa carte physique.

Les caractéristiques de l’Apple Card

Confectionnée en titane, la carte de crédit d’Apple se distingue par son esthétisme, estampille de la marque à la pomme. L’Apple Card est accompagnée d’une application centrale conçue pour faciliter la gestion des finances personnelles de l’utilisateur. Ce dernier peut ainsi analyser ses entrées et ses sorties d’argent, régler ses factures et optimiser la gestion de son budget via l’outil de catégorisation des dépenses. L’application stocke aussi les cartes de paiement et les cartes de fidélité.

En termes de coût, les tarifs proposés devraient être concurrentiels : souscription gratuite, pas de frais à l’international ni de frais liés à des dépassements ou suite à un retard de paiement d’une facture. Apple mise sur la transparence pour gagner la confiance des prospects, ainsi que sur des taux avantageux sur la carte de crédit (entre 13,2% et 24,4%) et un système de cash-back. Les utilisateurs pourront récupérer 3% du montant des paiements effectués dans une boutique Apple, 2 % quand le paiement est réalisé avec Apple Pay, et 1% du simple fait d’utiliser la carte physique.

Apple Card, une carte de crédit pas vraiment novatrice

Lors de la présentation, Jennifer Bailey, vice-présidente d'Apple Pay, se targuait d’avoir « complètement repensé la carte de crédit ». Les faits semblent toutefois la contredire puisque, par exemple, le cash-back est un système déjà très démocratisé dans le monde anglo-saxon. Les pourcentages de remise affichés sont proches de ceux formulés par des acteurs comme Paypal ou Citi. La différence notable relève du reversement quotidien des sommes issues du cash-back, alors qu’il se fait en fin de cycle de paiement chez les concurrents.

Même constat pour les outils de gestion des finances personnelles. La catégorisation des dépenses est généralisée notamment chez les banques en ligne et les néobanques. Et, avec l’entrée en vigueur de la directive européenne DSP2, l’accès à des tiers aux données des clients a permis le déploiement des agrégateurs de compte tels que Linxo ou Bankin’.

Quant à la carte en titane, Apple ne fait que suivre N26 et Revolut et leurs cartes métalliques incluses dans l’offre premium. Idem, pour le fait de pouvoir ouvrir un compte en ligne depuis son smartphone en recevant aussitôt une carte de paiement virtuelle, service déjà accessible chez N26, Revolut et Orange Bank.



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