Des résultats 2019 pour BNP Paribas au plus haut
8,2 milliards d’euros, c’est le bénéfice net enregistré par BNP Paribas au cours de l’exercice 2019 (+8,6% sur un an). Cette performance record est en grande partie obtenue par les résultats de sa banque d’investissement. Le pôle a décroché 12 milliards d’euros de revenus, soit une progression de 11,6% par rapport à 2018. L’activité du CIB (Corporate et Institutional Banking) enregistre un bénéfice de 3,2 milliards d’euros avant impôts (+19,6%). Ces résultats traduisent surtout des gains de parts de marché, puisque le marché global de la banque d’investissement reflue. Tous les métiers du CIB contribuent à ce probant résultat, depuis les marchés (+17,9% en termes de produit net bancaire) jusqu’à la banque d’affaires (+9,9%), en passant par la gestion de titres (+0,9%).
La dynamique commerciale est aussi au rendez-vous des deux autres pôles de BNP Paribas. L’international financial services (assurances, crédits conso, gestion d’actifs, banque privée) engrange 17,2 milliards d’euros de revenus (+6,9%). Enfin, la banque de détail voit son résultat avant impôts bondir de 3,7% pour atteindre 3,8 milliards d’euros. L’environnement des taux bas et la réduction des marges provoquent toutefois la stagnation des revenus, à 15,8 milliards d’euros (+0,8%). Le bilan de BNP Paribas révèle par ailleurs une hausse des charges (+2,5%), le groupe bancaire étant pénalisé par une augmentation conséquente du coût du risque (+15,5%) bien que le niveau demeure bas à 39 points de base. En revanche, le très surveillé ratio de solvabilité gagne 40 points de base en 2019 pour s’établir à 12,1%.
La Société Générale avance avec prudence
La météo est moins ensoleillée du côté de la Société Générale. Le résultat net de la banque à dévisser de 21% pour s’établir à 3,25 milliards d’euros. Il faut dire que les différentes étapes du plan de restructuration ont jalonné son parcours tout au long de l’année 2019. Aux plans de départ se sont agrégées des opérations de cessions d’actifs mais aussi de lourdes dépenses liées à la réorganisation. Conséquence : le score est inférieur au consensus, avec un résultat net bancaire qui se contracte de 2,1%, à 24,7 milliards d’euros.
Même si la Société Générale positive grâce à une dynamique commerciale retrouvée à la fin de l’année dernière, le constat reste sévère. Le résultat net de sa banque de détail décroche de 8,6% par rapport à fin 2018, pour s’établir à 1,1 milliard d’euros. La banque de détail à l’étranger embrasse cette tendance baissière, avec une perte de bénéfice de 5,3%. Même topo pour la banque d’investissement, dont les profits perdent 20%, à 958 millions d’euros.
En 2020, prudence est de rigueur pour une Société Générale soucieuse de se contraindre à une « stricte discipline sur les coûts ». Les objectifs en termes de rendement de ses capitaux propres tangibles (ROTE) consistent à une simple amélioration du niveau actuel de 7,5% (contre des objectifs à 9% ou 10% jusqu’alors). Seule éclaircie dans ce temps maussade : la consolidation de la position de la banque sur les fonds propres. Très attendu, le ratio de solvabilité est passé de 12,8% à 10,9% sur un an. Un « chemin de retour à la normale » salué par les analystes.