Épargne : les Français mettent de coté pour leurs dépenses imprévues et leur retraite

Épargne : les Français mettent de coté pour leurs dépenses imprévues et leur retraite

L'épargne des Français suscite toujours autant l'attention. Malgré leur faible rémunération, les livrets fiscalisés connaissent un regain d'intérêt. Dépenses imprévues, achats importants, retraite : pourquoi les Français économisent ? Éléments de réponses.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 04 Mars 2018

Épargne : les Français mettent de coté pour leurs dépenses imprévues et leu

Frémissement de l'intérêt pour les placements plus risqués ?

L’Autorité des Marchés Financiers publie en février son premier baromètre annuel de l’épargne et du financement. Les Français sont toujours aussi férus des livrets d’épargne puisque 41 % des sondés les plébiscitent. Plus de la moitié ne veut pas entendre parler de placements à risque (52 %) et les deux tiers (64 %) expriment même leur défiance vis-à-vis des actions en Bourse.

Toutefois, dans les intentions, 4 Français sur 10 se disent prêts à souscrire un produit boursier. D’ailleurs, depuis plus de dix ans, l’AMF n’avait pas enregistré une hausse du taux de détention des actions (8,7 % en 2017, contre 7,6 % en 2016). La volonté de diversifier ses placements pour obtenir une meilleure rentabilité semble faire son chemin.

En termes de motivation, le baromètre note que 7 personnes sur 10 mettent de l’argent de côté pour préparer leur retraite. Les autres raisons concernent les dépenses imprévues et la concrétisation d’achats importants comme l’acquisition d’un véhicule. Enfin, le rôle du conseiller bancaire reste central au moment d'aborder la question de la stratégie patrimoniale.

Des réformes fiscales mal comprises poussent à l'attentisme

Une étude qualitative de la BPCE s’est penchée sur les conséquences de l’instauration de la flat tax et de l’IFI. Pour Alain Tourdjman, directeur des études économiques du groupe bancaire, la réponse est claire : « cette réforme a été beaucoup moins bien comprise qu’on ne pouvait l’imaginer au départ ». Aux yeux des Français, la réforme apparaît « complexe » et le dispositif d’incitations « encore peu convaincant ». D’où l’idée envisagée par le gouvernement de modifier le fonctionnement des contrats d’assurance-vie en euros et d’engager la rationalisation des dispositifs d’épargne retraite.

Face à ces incompréhensions, les Français attendent, privilégiant les livrets fiscalisés sûrs. Le Cercle de l’Épargne, s’appuyant sur les données de la Banque de France, note qu’en 2017, « les livrets bancaires ont enregistré une collecte positive de 15 milliards d'euros, soit plus que le livret A qui est pourtant mieux rémunéré (10,24 milliards d'euros) ». Bien que soumis depuis le 1er janvier 2018 à la flat tax, leur rendement moyen est pourtant famélique (0,29 %). Dans ce panorama, les supports en unités de compte des contrats d’assurance-vie ont malgré tout attiré plus de Français. Notons que la collecte nette de l’assurance-vie s’est établie à 7,2 milliards d’euros en 2017 contre 17,1 milliards en 2016.



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