BPCE, premier de cordée sur le paiement mobile
L’organe central commun à la Banque Populaire et à la Caisse d’Épargne fait une double annonce en ce mois de mars. La BPCE va proposer à ses clients deux nouvelles solutions de paiement mobile à savoir Samsung Pay d’ici l’été 2018 et Google Pay au cours du troisième trimestre de cette année. Déjà, ces derniers ont accès à Apple Pay depuis le mois de juillet 2016.
Et pour compléter la gamme des solutions de paiement mobile, la BPCE fait par ailleurs partie du consortium interbancaire hexagonal qui a créé Paylib. Grâce à cette stratégie, les clients de la Banque Populaire et de la Caisse d’Épargne pourront régler leurs achats avec leur smartphone doté de la technologie sans contact NFC depuis n’importe quel système d’exploitation.
Le paiement mobile au cœur des usages
+ 145 % : c’est la hausse du volume de transactions passées par le paiement mobile selon MasterCard en 2017. Ce mode de paiement est disponible dans 111 pays et 8 millions de points de vente. Il a contribué à 15 % des paiements par carte bancaire dans le monde. Les terminaux sans contact représentent entre 40 % et 50 % du parc actuellement.
MasterCard précise que, dès cette année, tout nouveau terminal de paiement est équipé de la technologie. La modernisation complète est prévue pour 2023. Les cartes bancaires émises à partir de 2019 seront aussi dotées du dispositif NFC. Une enquête GCT Research/MasterCard montrait qu’un tiers des Européens (34 %) était enclin à utiliser leurs appareils mobiles pour régler leurs achats.
Google Pay ou Apple Pay : quels intérêts pour les banques ?
César Lengellé, responsable de la direction Paiements et Banque au quotidien de la BPCE, résume parfaitement l’idée de proposer une gamme complète de solutions de paiement mobile en disant que « ce n’est pas à nous de dire à nos client s’ils doivent acheter un téléphone Apple ou Samsung, mais puisque le smartphone est au cœur de leurs usages, on doit leur donner la solution qui va bien sur ce support. ».
Parmi les intérêts des banques, on peut citer l’envie de capter une clientèle mobile incarnée par la génération des Millennials et qui pourrait être tentée de privilégier l’offre des géants du web. On sait qu’Amazon rêve d’emprunter le sillon creusé par WeChat et Alibaba en Chine. Enfin, les établissements bancaires perçoivent aussi le paiement électronique comme une source d’économie par rapport aux espèces et aux chèques.