La Banque de France pionnière sur la blockchain
Dans un communiqué officiel, le groupe Crédit Mutuel annonce avoir rejoint la Banque de France dans la mise en productivité du projet Madre. C’est le premier établissement bancaire qui utilise, en parallèle de l’ancien processus, la gestion décentralisée du registre des identifiants créanciers SEPA. Il faut savoir que la Banque de France est pionnière dans l’utilisation concrète de la blockchain en Europe. En partenariat avec Blockchain Partner, l’institution teste les chaines de blocs qui apportent plus d’efficacité et plus de sécurité au cours du traitement des opérations.
Projet Madre : créer une blockchain privée
Le projet Madre consiste à décentraliser la gestion du registre des identifiants créanciers SEPA, opération jusqu’alors réservée à la Banque de France. Auparavant, l’institution pilotait l’actualisation du registre à la place des banques. Cette tâche s’avère fastidieuse tant elle recoupe nombre de requêtes. Il faut en effet parfois plusieurs jours voire plusieurs semaines pour modifier le registre. L’opération est également couteuse en personnel et en papier. L’utilisation de la blockchain vise à laisser cette gestion d’automatisation du registre aux banques qui passeraient par une blockchain privée.
Le Crédit Mutuel en attendant les autres
Le projet Madre a pour but de créer cette chaine de blocs privée et d’accélérer le process qui serait réduit de plusieurs jours à quelques heures seulement. Le projet animé et soutenu par la Banque de France concerne six établissements partenaires dont le Crédit Mutuel qui officialise donc sa participation. Pour l’établissement, « au-delà de l’enjeu technologique et sécuritaire, cette expérience a permis de mesurer les conséquences d’une décentralisation des fonctions de gestionnaire de ce référentiel. ». D’autres projets d’application de la blockchain pourraient voir le jour notamment sur la gestion des fraudes sur les moyens de paiement.