La Caisse d'épargne Grand Est supprimera 550 emplois d'ici 2022

La Caisse d'épargne Grand Est supprimera 550 emplois d'ici 2022

Suite à la fusion initiée en 2018 par les Caisses d'Épargne d'Alsace et de Lorraine Champagne-Ardenne, la nouvelle Caisse d'Épargne Grand Est Europe a décidé d'une réduction de ses effectifs de 18 %. Les motifs : la fusion des régions et la transformation numérique.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 05 Février 2019

550 emplois supprimés pour la caisse d

Baisse des effectifs de 18 % en 4 ans

Au début du mois de janvier 2019, la Caisse d’Épargne Grand Est Europe a établi son plan stratégique pour les prochaines années. Remise aux différents partenaires sociaux, cette feuille de route informe de la volonté de la direction de supprimer 550 postes d’ici 2020, un nombre qui correspond à 18 % des effectifs de l’établissement bancaire (3010 collaborateurs). Le président de la Caisse d’Épargne Grand Est Europe, Bruno Deletré, précise vouloir « améliorer notre performance financière [en actionnant] le levier du développement commercial mais aussi celui des coûts. ». Il ajoute que « la suppression de 550 postes sur quatre ans [se fera] sans départs contraints, et tout en restant sur tous nos territoires ».

La contrainte d’une logique de rationalisation

Plus précisément, cette vague de suppression de postes implique 350 départs en retraite et 450 départs naturels notamment par le biais des démissions. Ces départs ne seraient donc remplacés qu’à hauteur d’un sur trois. Le but : réduire le coefficient d’exploitation qui s’élève à 74 %, soit un score supérieur à la moyenne des autres Caisses d’épargne. Le président insiste sur le fait que l’approche « n’a rien d’originale sur la place. Toutes les banques sont dans la même logique de rationalisation, le rythme et les modalités dépendent du point de départ de chacun. ».

L’inquiétude des salariés de la banque

Automatiquement, les salariés de la banque ont émis de vives inquiétudes. Citant la région Hauts-de-France en exemple, certaines voix mettent en avant le fait que d’autres fusions ailleurs n’ont pas débouché sur une telle vague de suppressions de postes. Un syndicaliste Unsa Caisse d’Épargne rappelle que seuls 150 postes devaient être supprimés au départ et les fonctions commerciales exemptées. Ce dernier dénonce les risques d'une pression accentuée sur les salariés qui restent en termes de résultats puisque « la baisse d’effectifs anticipée n’est pas associée à une baisse d’ambition commerciale ».

Illustration des changements en cours dans les banques françaises

Cet exemple de la Caisse d’Épargne Grand Est Europe fait écho aux craintes liées à l’évolution des métiers de la banque. Alain Giffard, secrétaire général CFE-CGC et membre du syndicat national de la banque, ne se dit pas surpris, le secteur bancaire faisant face à un bouleversement : « Nous vivons dans un environnement où les machines font le travail à la place des personnels qui étaient dans les banques ». La baisse de fréquentation des agences physiques est corrélée avec l’essor de la banque en ligne pour les opérations du quotidien. Seule solution : la formation. Alain Giffard pointe aussi du doigt, sur ce cas précis, la concentration des emplois administratifs sur Strasbourg aux dépens de Reims.
 



Articles les plus consultés

Patrimoine
Construire son patrimoine
L'actualité patrimoine