2020 : un contexte favorable pour investir dans l'or

2020 : un contexte favorable pour investir dans l'or

Avec l'escalade de la crise entre les Etats-Unis et l'Iran début janvier, la courbe du cours de l'or s'est brusquement cabrée (+3%). Une tendance haussière déjà active suite à l'achat conséquent d'or des banques centrales de pays comme la Chine ou la Russie.
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Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 20 Janvier 2020

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Les prévisions sur le cours de l’or en 2020

18%, c’est l’augmentation du cours de l’or en 2019. Cette valeur refuge continue d’être une solution privilégiée par les investisseurs, notamment institutionnels, en des temps troublés. Il faut dire que l’époque, nourrie d’incertitudes et de tensions commerciales, financières, géopolitiques ou sociales, est propice à tous les augures. Les analystes d’ING estiment que « plus les tensions et les incertitudes s’éternisent, plus il est probable de voir un mouvement en faveur des valeurs refuges ».     

Le cours de l’or atteint donc des sommets, plus entrevus depuis quelques années (1600 dollars l’once), même si le pic historique de 1900 dollars l’once, établi en 2011, est encore assez loin. Ce qui laisse justement des perspectives pour les investisseurs. Pour les experts, un potentiel de hausse existe, avec un objectif possible de 1900 dollars l’once dans les deux ans. Même son de cloche pour la banque américaine Citi qui pense que le métal jaune va grimper à 2000 dollars dans les deux ans.

Le maintien des politiques accommodantes des taux d’intérêt bas et le retour inflationniste envisagé via les politiques de relance incitent donc à conserver son or. Reste que la prudence est de rigueur en ce qui concerne le cours de l’or volatil et imprévisible. C’est surtout du côté du dollar qu’il faudra regarder, le retour déflationniste de la monnaie en 2020 étant un argument de poids dans le maintien d’une tendance haussière.

Deux manières d’investir dans l’or

Mus par leur aversion au risque, les particuliers optent nettement plus pour l’or physique que pour l’or papier. Depuis le lingot d’or (43 770 euros) jusqu’aux lingotins de 5 grammes, en passant par la mythique pièce Napoléon de 20 francs (259 euros), ce sont près de 24 produits or qui sont cotés quotidiennement par CPoR Devises. Cela signifie surtout que tous ces produits en or ne se valent pas et ne délivrent pas les mêmes avantages lors de la revente.

L’or physique est perçu comme un véhicule d’épargne de précaution ou d’investissement de long terme, qui permet de diversifier son patrimoine (3% est une bonne mise de départ). C'est d'autant plus pertinent au moment où nombre de produits bancaires ne rapportent plus rien, comme l’illustre la baisse récente du taux livret A à 0,5%.

Pour les investisseurs qui désirent cibler une rentabilité de court et moyen terme, l’option à privilégier est l’or papier. L’or papier présente des caractéristiques analogues aux actions : liquidité, facilité mais surtout volatilité. Les ETC (Exchange Traded Commodities) sont des fonds indiciels qui répliquent le cours de l’or. Ces titres, très liquides mais hautement risqués, sont prisés des institutionnels.

Il faut dire que, non conformes aux directives européennes, les ETC ne sont pas éligibles pour l’assurance vie, ce qui écarte la masse des investisseurs particuliers. Toutefois, des fonds diversifiés sur différents métaux précieux sont accessibles, l’or n’y étant représenté au maximum qu’à hauteur de 35% afin de respecter le cadre réglementaire communautaire.   

La fiscalité sur l’achat et la vente d’or physique 

Acheter de l’or n’engendre aucune taxation. Il n’y pas non plus de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au moment de l’achat de pièces (si celles-ci sont datées après 1800) et de lingots. L’application d’une TVA de 20% survient uniquement avec l’acquisition de pièces d’or de collection ou de pièces d’or frappées après 1800 lorsque l’écart entre le prix de la pièce et celui de son poids en or (appelé la prime) dépasse 80%.

En revanche, une contrainte fiscale apparaît au moment de la revente, prenant la forme soit d’une taxe forfaitaire, soit du régime de la plus-value. Tout dépend si le vendeur peut justifier la date d’achat des pièces ou des lingots, le prix de l'acquisition, les factures nominatives correspondantes, et que l’objet de la transaction est bien celui qui a été acheté (les lingots comportent un numéro d’identification).

Dans ce cas de figure, c’est le régime de la plus-value qui s’impose : la taxation est de 36,2% (prélèvements sociaux inclus) en cas de plus-value. Rien dans le cas contraire. Cette fraction imposable bénéficie d’un abattement de 5% par année de détention à partir de la 3e année. Autrement dit : exonération fiscale pour l’or physique revendu 22 ans après son achat. Enfin, si les justifications ne peuvent être prouvées, une taxe forfaitaire de 11,5% est appliquée, plus-value réalisée ou non.



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