Mettez-vous à profit toutes les facettes de l'assurance vie ?

Mettez-vous à profit toutes les facettes de l'assurance vie ?

Les Français privilégient les fonds euros de l'assurance vie pour placer leur épargne. Problème : les rendements sont faibles à cause des taux bas et le krach boursier donne un goût amer aux unités de compte dynamiques. Comment optimiser l'assurance vie ? Quelques pistes.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 06 Avril 2020

Mettez-vous à profit toutes les facettes de l

Penser à ouvrir plusieurs contrats assurance vie

La recommandation principale dans l’élaboration d’une stratégie d’investissement : diversification ! Alors pourquoi ne pas appliquer ce mantra avec l’assurance vie en souscrivant plusieurs contrats ? Tout d’abord, l’adhérent limite les risques en cas de faillite d’une compagnie d’assurance vie. En effet, la réglementation prévoit la garantie des sommes placées à hauteur de 70 000 euros via le Fonds de garantie des assurances des personnes. Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier se révèle donc judicieux.

Ouvrir plusieurs contrats d’assurance vie, c’est aussi la possibilité de segmenter ses horizons de placement en fonction de l’objectif poursuivi. Financement des études supérieures des enfants, épargne de précaution, achat immobilier, transmission de patrimoine, constitution d’une retraite complémentaire : l’assurance vie est un véhicule multi-tâches. Or, tous ces projets ne méritent pas le même effort d’épargne ou de s'exposer au même niveau de risque.

Cette stratégie de compartimentation est aussi efficiente d’un point de vue fiscal. En effet, la méthode de calcul de la fiscalité diffère selon que les versements soient réalisés avant ou après 70 ans. Ouvrir un nouveau contrat d’assurance vie à cet âge permet de se simplifier la vie. Et cette logique est similaire en ce qui concerne l’application du prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% sur les gains produits par des versements programmés depuis le 27 septembre 2017.

Gestion, arbitrage, versements : réduire les frais des contrats au maximum

Dans le cas où différents projets sont poursuivis, il peut donc être intéressant de dédier un contrat à chacun d’entre eux. Pour ce faire, déterminer son profil d’investisseur est l’étape préalable et indispensable. La question de l’aversion au risque est centrale pour arbitrer la part de fonds alloués sur les unités de compte (actions, pierre papier, etc.). De cette réponse découle l’horizon de placement, qui permet notamment de lisser les risques encourus dans le temps en cas de contreperformance ou même de krach boursier.

La gestion d’un portefeuille peut être libre, accompagnée ou non d’outils d’arbitrages automatiques, ou sous mandat, cette dernière option étant également appelée gestion pilotée. La première offre une large autonomie de décision tandis que la seconde signifie que le souscripteur confie son épargne à une société de gestion. Cette solution peut être rassurante mais a un coût, majorant parfois d’un point les frais de gestion.

D’ailleurs, pour récupérer de la performance sur son contrat d’assurance vie, la chasse aux frais abusifs est plus que recommandée. Sur ce point, les contrats d’assurance vie des banques en ligne présentent une tarification allégée et transparente. Pas de frais d’entrée. Pas de frais sur versement non plus, ni de frais d’arbitrage. Quant aux frais de gestion, ils sont réduits, avec parfois une légère différence entre les frais de gestion des fonds euros et ceux des unités de compte.

Optimiser la fiscalité des rachats et des abattements fiscaux

Bien que l’assurance vie soit un produit liquide, faire un rachat partiel peut avoir des conséquences négatives d’un point de vue de la fiscalité. Au lieu de puiser dans le capital de l’assurance vie pour disposer de liquidités, le souscripteur peut demander une avance de trésorerie à la compagnie d’assurance. L’opération n’est pas considérée comme un rachat mais comme un prêt in fine, consenti par l’assureur vie moyennant des intérêts. Par exemple, dans le cadre d’un contrat d’assurance vie en ligne Boursorama Vie, le client peut emprunter jusqu’à 60% de l’épargne acquise (fonds euros et unités de compte confondus) à un taux de 2,97%.

Mais, en cas de non remboursement, l’assureur vie fait basculer cette avance de trésorerie en rachat partiel. A l’épargnant alors de choisir la bonne option fiscale sur ce rachat, sachant qu’il sera mieux loti si ces retraits sont réalisés dans le cadre d’un contrat de plus de huit ans. En revanche, peu importe le choix entre PFU ou barème de l’impôt sur le revenu (IR), l’abattement fiscal s’applique toujours (4600 euros pour une personne seule, le double pour un couple formant un foyer fiscal). Ce mécanisme, pratique pour retirer des fonds en totale exonération de l’IR, est également à l’œuvre en cas de décès dans l’optique d’une transmission de patrimoine.

Ainsi, un abattement de 152.500 euros par bénéficiaire s’applique pour les versements réalisés avant 70 ans (puis un taux forfaitaire de 20% jusqu’à 852.500 euros et 31,25% au-delà). Pour les versements effectués après 70 ans, l’abattement est de 30.5000 euros pour l’ensemble des ayants droit. A noter que les conjoints survivants ou partenaires de Pacs sont exonérés dans tous les cas de figure, tout comme certains vieux contrats ouverts avant le 20 novembre 1991.



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