Épargne, Immobilier, Crypto : Que retenir pour votre déclaration de revenus 2022 ?

Épargne, Immobilier, Crypto : Que retenir pour votre déclaration de revenus 2022 ?

Le 7 avril commence la campagne de déclaration des impôts sur les revenus 2021. Voici quelques rappels en lien avec les gains de vos placements d'épargne, immobiliers et cryptoactifs. En prime quelques conseils pour optimiser votre fiscalité. Prêt ? C'est parti !
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Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 17 Mars 2022

Impôts sur les revenu 2021

Alléger son imposition grâce à son épargne

En France, la fiscalité est un terrain de jeu infini. Ses règles sont souvent complexes et mouvantes d’une année à l’autre. Les connaissances doivent donc constamment être challengées et actualisées.

Les prélèvements sociaux

Les prélèvements sociaux (17,2 %) s’appliquent à tous les revenus sauf à ceux du Livret A, Livret bleu, Livret de Développement durable et solidaire (LDDS), livret jeune, et livret d’épargne populaire (LEP) !

Il est donc conseillé d’investir son épargne de précaution sur ces produits dont les intérêts sont aussi exonérés d’impôt sur le revenu. Attention tout de même, car le rendement actuel est inférieur l’inflation.

Le prélèvement forfaitaire unique

Instauré depuis 2018, le prélèvement forfaitaire unique (PFU), aussi appelé "Flat Tax", s’applique aux revenus mobiliers et aux plus-values de cession de valeurs mobilières. Son taux est de 12,8 %. Là encore, des exceptions viennent confirmer cette règle.

Ainsi, le PFU ne concerne pas les Plans d’épargne en actions (PEA) de plus de 5 ans, l’épargne salariale (PER, Perp, Perco), les PEL de moins de 12 ans, les CEL ouverts avant 2018. Pour finir, sachez que, via les abattements de 4600€ pour une personne seule ou 9200€ pour un couple, la taxation exonère les gains des contrats d’assurance vie de plus de 8 ans pour les primes versées avant le 27 septembre 2017 ainsi qu'à compter de cette même date lorsque notamment les capitaux versés sont inférieurs à 150 000 euros.

Cas d’optimisation possible

Profitez d’une réduction fiscale à hauteur de 25 % des versements en cas d’investissement au capital de PME. Même s’il faut respecter certaines conditions, cette opportunité existe grâce aux fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) ou aux fonds d’investissement de proximité (FIP).

Surtout, si vous n’êtes que peu imposable (ou pas du tout !), privilégiez l’imposition au barème progressif de l’impôt. Comparativement au PFU (30 % en additionnant l’impôt et les prélèvements sociaux), les gains des produits d’épargne seront moins taxés (PEL, livrets fiscalisés, dividendes, etc.). Sans compter l’opportunité de la déduction du montant des dividendes touchés sur les droits de garde.

Pour tout comprendre sur les subtilités de la flat tax (PFU) et du barème progressif de l’impôt sur le revenu, voici une vidéo très utile :

Les exonérations des placements immobiliers

Les placements immobiliers forment souvent des portes d’entrée pour accéder à des niches fiscales.

La taxe foncière

Certaines situations favorisent une exonération de la taxe foncière. C’est notamment le cas si vous bénéficiez de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) ou de l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI). Cette dispense s’élargit aux titulaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ou aux personnes âgées de plus de 75 ans au 1er janvier 2022 (sous conditions de ressources).

Enfin, un dégrèvement de la taxe foncière est envisageable pour les propriétaires d’un logement vacant en location depuis au moins trois mois. Néanmoins, la cause de cette vacance doit être indépendante de la volonté du propriétaire.

L’investissement locatif

Hors charges locatives, les loyers doivent être déclarés comme des revenus fonciers. Notez que les obligations déclaratives changent selon le montant des loyers et de la nature du logement (location nue ou meublée).

Le bailleur peut par exemple déduire le montant réel de certains travaux si le total des charges dépasse 30 % des revenus locatifs. Et si la somme des loyers (hors meublé) est inférieure à 15 000 euros, la taxation ne porte que sur 70 % des sommes touchées. Toujours côté travaux, s’ils sont consacrés à l’adaptation du logement à la perte d’autonomie ou au handicap, vous obtenez un crédit d’impôt de 25 %.

Le régime microfoncier s’applique pour les bailleurs dont les revenus locatifs sont inférieurs à 15 000 euros. Les propriétaires ne doivent rien déduire au titre des travaux ou des charges d’entretien, car ils bénéficient automatiquement d’un abattement forfaitaire annuel de 30 % qui comprend ses dépenses.

La défiscalisation immobilière

Plusieurs dispositifs de défiscalisation immobilière existent. Le dispositif Pinel est prolongé jusque 2024, avec une baisse des avantages fiscaux dès 2023. Pour l’heure, il continue d’offrir une réduction d’impôt égale à 12 %, 18 % ou 21 % du prix du bien (travaux compris), en fonction de la durée d’engagement de location (6, 9 ou 12 ans).

Même réduction pour le Denormandie qui concerne les achats dans l’immobilier ancien à rénover. Les logements doivent être situés dans une zone géographique réglementairement définie. Autre opportunité : le Cosse dit « louer abordable » qui permet de réduire jusqu’à 85 % de ses revenus fonciers à déclarer aux impôts.

Quelle fiscalité pour les cryptomonnaies ?

Vous avez été nombreux à tester le marché des cryptomonnaies l’an dernier. Or, sachez que depuis le 1er janvier 2019, les plus-values des actifs numériques sont imposables. Ainsi, le PFU de 30 % s’applique sur les gains obtenus par la revente de Bitcoin et autres cryptomonnaies. Toutefois, vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire de 305 euros chaque année sur les cessions. Si vos gains en 2021 sont inférieurs à ce seuil, alors vous ne payez rien.

L’une des astuces consiste à maintenir ses investissements en crypto. En effet, seules les transactions d’une cryptomonnaie vers une monnaie FIAT (BTC vers euros, ETH vers dollars, etc.) sont soumises à l’imposition. Les transactions entre cryptomonnaies (BTC vers ETH) échappent à l’impôt et à l’obligation déclarative sur les gains. En revanche, vous devez déclarer les comptes d’exchange détenus y compris si les plateformes sont basées à l’étranger.

N’attendez pas le dernier moment pour penser à la déclaration de vos revenus. C’est le meilleur moyen de faire une bourde et de risquer un redressement fiscal. Et si vous avez besoin de conseils pratiques, pensez à vous abonner à notre chaîne !



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