Assurance Vie : la gestion déléguée contribue à l'évolution du comportement des épargnants

Assurance Vie : la gestion déléguée contribue à l'évolution du comportement des épargnants

Assurancevie.com et Ipsos viennent de publier une étude sondant les Français sur leur appétence et leur comportement par rapport à l'assurance vie. Les épargnants continuent d'en faire l'un des piliers dans la construction de leur patrimoine à condition d'être accompagnés.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 13 Juin 2019

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Les Français accrocs à l’assurance vie

Cette troisième édition permet de suivre l'évolution des réponses des Français quand on les interroge sur l’assurance vie. Ainsi, ce produit d’épargne continue d’être au cœur de la stratégie de construction du patrimoine : 49 % des Français sont titulaires d’un contrat d’assurance vie (+ 4 points en trois ans). Cette tendance semble devoir perdurer puisque 18 % disent vouloir s’équiper d’un tel contrat contre 14 % sur les deux dernières éditions.

Les Français se tournent majoritairement vers les agences bancaires (63 %), devant les mutuelles (19 %), les assureurs en ligne (11 %), les agents généraux (11 %), les associations (4 %) et les conseillers en gestion de patrimoine indépendants alias CGPI (4 %). Si la hiérarchie n’est pas bousculée, des mouvements se perçoivent. Ainsi, les agences bancaires reculent de 4 points depuis 2017, tandis que les mutuelles et les pure player gagnent respectivement 3 et 4 points.

Le marché de l’assurance vie en ligne grappille des points

Les acteurs de l’assurance vie en ligne glanent donc des parts de marché de manière significative. Il double leur capacité d’attraction, enregistrant 10 % des contrats souscrits contre 5 % en 2017. Toutefois, malgré les offres tarifaires agressives, les courtiers en ligne, les banques en ligne et autres Fintech ne cumulent que 600 000 contrats pour un encours de 20 milliards d’euros. Pour rappel, au total, l’assurance vie représente en France 1 745 milliards d’euros.

Les distributeurs en ligne de l’assurance vie sont essentiellement les banques en ligne : Fortuneo (5,5 milliards d’euros fin 2018), Boursorama Banque (5 milliards d’euros) et ING (4,65 milliards d’euros). Ces chiffres augmentent finalement modérément depuis 2016 où les banques en ligne revendiquaient 4 milliards d’euros d’encours d’assurance vie chacune. Les seuls courtiers en ligne qui dépassent le milliard d’euros sont Altaprofits, Linxea et Mes-placements.

Les unités de compte gagnent à être connues

L’assurance vie est également un produit d’épargne qui permet d’évaluer la part de risque prise dans la stratégie des investisseurs. A ce sujet, les fonds euros à capital garanti sont privilégiés. Leur rendement est considéré comme satisfaisant par 59 % des sondés, soit 2 points de plus qu’en 2017, alors que, dans le même temps, la moyenne des taux servis a baissé.

Cependant, les supports unités de compte investis en actions, en obligations ou en immobilier dans le cadre d’un contrat d’assurance vie multisupports progressent. La souscription des unités de compte grimpe de 7 points, passant de 24 % en 2017 à 31 % en 2019. Le niveau d’intention d’en souscrire est également à la hausse (12 % contre 9 % deux ans plus tôt), tout comme le niveau de connaissances (35 % ignorent ces supports en 2019, soit un recul de 5 points).

La gestion pilotée séduit les épargnants

Les épargnants sollicitent toujours autant le conseil et l’accompagnement au moment de sélectionner des unités de compte dans leur contrat d’assurance vie. 63 % disent vouloir l’aide d’un professionnel : 47 % une gestion conseillée et 15 % une gestion déléguée à un professionnel de la gestion d’actifs. Ce score double mais n'atteint que 2 % pour les robo-advisor, ces Fintech connaissant un nombre de clients décevant. A leur sujet, Oliwia Berdak, directrice de recherche pour Forrester, prédit d’ailleurs le pire : la fermeture, l’absorption ou la reconversion.

Plus généralement, Édouard Michot, qui préside Assurancevie.com, résume : « Cela renforce l’idée que les formules de gestion pilotée répondent aux attentes des épargnants. Ils sont en demande d’un accompagnement humain afin d’investir en toute confiance, grâce à des solutions lisibles et compétitives ». Toutefois, la gestion sous mandat dissimule parfois des frais de mandats cachés, un manque de transparence auquel s’attaquera la directive européenne MiFID en 2020 pour l’assurance vie.



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