Le Crédit Municipal de Paris (CMP), également connu en France sous le nom de « Ma Tante » pour ses prêts sur gage, a créé sa propre banque publique en 2005 afin de proposer des microcrédits. L’institution financière a décidé une nouvelle fois de franchir une nouvelle étape en se lançant dans le monde la banque en ligne. Elle diversifie son activité en mettant en place deux produits d’épargne.
La CMP Banque propose un Livret Solidarité rémunéré à 2,50% annuel brut, un taux plus élevé que la moyenne des livrets solidaires des autres établissements bancaires selon le directeur du CMP, Bernard Candiard. La banque s’engage à informer les épargnants sur l’utilisation des fonds rassemblés. Pour rappel, les dépôts collectés via les livrets solidaires permettent de financer des initiatives solidaires comme les investissements dans des projets à vocation sociale ou environnementale (projets d’insertion, de logements sociaux, de microcrédits aux Très Petites Entreprises ou aux particuliers, de développement durable liés au soutien de pays en voie de développement).
Un compte à terme est également proposé aux épargnants. Il peut rapporter jusqu’à 3,75% brut sur une période de rémunération définie à l’avance pouvant aller jusqu’à 24 mois. Les liquidités versées chaque mois sont bloquées et ne pourront être retirées qu’à l’échéance prédéfinie par le souscripteur dans le contrat avec la banque (six, neuf, douze, dix-huit et vingt quatre mois). La CMP Banque franchit un nouveau cap non seulement en proposant de l’épargne mais surtout en donnant la possibilité aux internautes de souscrire le compte à terme et le livret solidarité directement en ligne. « Ma tante » entre donc dans une nouvelle ère : la relation à distance sur Internet.
Bien que notée très convenablement par les observateurs financiers (AA+), la CMP Banque joue la carte de la prévoyance pour expliquer son initiative de diversifier le financement de ses ressources. Ainsi Bernard Candiard assure que face à un contexte économique et financier instable, il est préférable d’avoir recours au financement des dépôts des épargnants plutôt que de disposer de l’argent issu des marchés. Il ne faut pas oublier que ces ressources ainsi collectées servent à financer les prêts des emprunteurs dont le nombre est sensiblement en hausse depuis quelques années.