Assurance vie et assurance décès : quelles différences ?

Assurance vie et assurance décès : quelles différences ?

Banques en ligne

Rédigé par Stéphanie LORMEAU

Publié le 30 Avril 2021

Rassurez-vous, confondre assurance vie et assurance décès n’a rien de honteux. La confusion vient des termes eux-mêmes...et de l’actualité qui véhicule régulièrement des affaires d’héritage où s’écharpent les bénéficiaires d’une assurance vie du défunt. Résultat : la grande majorité d’entre nous rapprochent assurance vie et décès jusqu’à ne plus les dissocier. Erreur mon cher Watson !

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Si les deux produits ont un rôle à jouer en cas de décès de l’assuré, leur objectif initial et leurs modalités de fonctionnement diffèrent en bien des points. Vous avez envie de connaître ce qui distingue l’assurance vie de l’assurance décès pour mieux anticiper les conséquences d’un accident ou même briller en société ? Accrochez-vous, c’est parti !

Comparaison de l’assurance vie et l’assurance décès

Voici un tableau récapitulatif des principales différences et convergences des deux catégories de contrats d’assurance que nous allons développer :

Comparatif Assurance vie Assurance décès
Différences Objectif Constitution d’un capital Protéger ses proches
Fonctionnement Placement financier Cotisations à fonds perdus
Capital Evolutif dans le temps Fixe dès le départ
Disponibilité A tout moment Seulement en cas de décès
Convergences Transmission Capital avec avantage fiscal et exonéré des droits de succession
Bénéficiaires Libre choix
Versement En capital ou en rente

 

C’est quoi une assurance vie ? C’est quoi une assurance décès ?

Pour repérer les différences entre l’assurance décès et l’assurance vie, encore faut-il définir correctement ces deux produits. Alors commençons déjà par signaler que les deux n’ont pas - mais pas du tout - le même objectif. Afin de ne pas vous tromper dans votre stratégie de prévoyance et/ou patrimoniale, voici ce que vous devez retenir.

Définition de l’assurance vie

Une assurance vie est un placement financier. Il dessert plusieurs objectifs : se constituer une cagnotte, préparer sa retraite, optimiser la transmission de son patrimoine. L’assuré place donc un capital qu’il souhaite faire fructifier et récupérer quand il le veut. L’assurance vie jouit d’avantages fiscaux au moment de son rachat ou de sa transmission à un bénéficiaire désigné. C’est un produit financier liquide (l’argent est disponible tout le temps), flexible (l’assuré peut faire des versements programmés ou non, rachats partiels ou non) et potentiellement sécurisé (uniquement dans le cadre des fonds en euros à capital garanti).

Définition de l’assurance décès

Une assurance décès est un outil de prévoyance. Il couvre le risque de décès de l’assuré. Autrement dit : si le souscripteur décède, l’assureur débloque le capital qui a été défini au départ aux ayants droit. Cela signifie aussi que seul ce risque est couvert. Les fonds versés sont perdus si, à échéance du contrat d’assurance décès, le souscripteur est vivant. Son intérêt : protéger les proches du défunt assuré si celui-ci vient à disparaître de manière prématurée. Ici, l’argent ne « travaille » pas. L’assureur ne verse pas d’intérêt.

Bon à savoir : ne pas confondre non plus assurance décès et assurance obsèques, la seconde étant vouée à financer les funérailles de l’assuré souscripteur.

Nous venons de voir la différence d’objectifs de l’assurance vie et de l’assurance décès. Voyons maintenant leur mode de fonctionnement bien distinct lui aussi.

Assurance vie ou assurance décès : comment les deux contrats fonctionnent ?

L’assurance vie est un placement financier. Il faut donc choisir un intermédiaire qui va se charger de placer l’argent et le restituer avec des intérêts au moment souhaité. L’assurance décès est moins compliquée à comprendre. L’assuré signe au départ pour un capital à reverser au bénéficiaire et s’acquitte d’une prime d’assurance tout au long de la vie du contrat.  

Le fonctionnement de l’assurance vie

L’assurance vie est un produit de placement financier. Le souscripteur ouvre son contrat, dans une banque par exemple. Il verse une première somme et alimente ensuite régulièrement son compte. L’argent est alors placé sur des supports financiers : actions, obligations, SCPI, trackers, etc. En fonction des performances du portefeuille d’actifs, l’assuré perçoit des intérêts qui s’ajoutent à son capital à la fin de chaque année calendaire.

L’assuré est libre de faire des retraits à tout moment. L’argent n’est pas bloqué. Par contre, la date des rachats peut influer sur la fiscalité des gains acquis. C’est pour ça qu’ouvrir une assurance vie doit se penser pour 8 ans minimum. Cet horizon de placement permet d’optimiser la fiscalité de l’assurance vie (exonération). Des frais viennent toutefois grignoter la performance des taux servis (frais d’adhésion, de gestion, d’arbitrages et de sortie).

Bon à savoir : le contrat d’assurance vie multisupport propose deux poches, le fonds en euros à capital garanti moins lucratif et les unités de compte plus risquées mais potentiellement plus rémunératrices. 

Et en cas de décès ? L’argent est reversé au bénéficiaire sous forme de capital ou de rente. L’assuré doit préciser son non et prénom dans la clause bénéficiaire prévue à cet effet. Il peut s’agir d’un conjoint, d’un enfant, d’un parent, d’un proche, etc. Les ayants droit peuvent être plusieurs à se partager le capital au prorata de ce qui a été prévu (ou en fonction du degré de lien de parenté si rien n’est prévu). 

Outre l’exonération fiscale, les sommes versées sont exclues de la succession du défunt. Concrètement, l’assurance vie n’entre pas en compte dans le calcul de la réserve héréditaire et de la quotité disponible déterminé par le notaire. Ce qui peut parfois poser problème et entrainer des tensions à propos de l’héritage (nos fameuses actualités de notre intro !).

Le fonctionnement de l’assurance décès 

Le souscripteur d’un contrat prévoyance décès définit le capital décès dans le contrat. Dès le départ, l’argent à remettre aux bénéficiaires est donc connu. Il lui faut désormais verser une prime pour constituer ce capital. Trois possibilités existent : payer tous les mois / trimestres / années une certaine somme, payer toute la somme d’un coup lors de l’adhésion, ou payer en faisant un mixte des deux. En cas de décès, soit le risque couvert par le contrat, l’assureur débloque le capital en une seule fois ou sous forme de rente aux bénéficiaires désignés.

Bon à savoir : pensez à vérifier que le contrat collectif de prévoyance de votre entreprise ne vous couvre pas déjà en cas de décès.

Jusque quand verse-t-on des primes d’assurance décès ? Il existe deux cas de figure qui n’ont pas du tout les mêmes conséquences. Si l’assuré choisit l’assurance décès vie entière, alors le contrat continue jusqu’au décès. Tant que l’assuré cotise, il est couvert. Si l’assuré opte pour l’assurance décès temporaire, alors le contrat s’arrête à échéance. Il peut s’agir d’une date d’anniversaire de l’assuré ou d’une date du calendrier. Ensuite, l’assuré ne cotisant plus, il n’est plus couvert.

Attention, lorsque la couverture de l’assurance décès s’arrête, il est impossible de récupérer le capital versé. On parle alors d’un système de cotisations à fonds perdus. C’est exactement le même processus avec d’autres assurances plus connues. Par exemple, vous payez une assurance habitation mais si aucun sinistre ne survient, vous ne récupérez pas pour autant les cotisations versées depuis des mois et des années. Le principe de l’assurance décès à fonds perdus fonctionne à l’identique. 

Ecart de prix entre assurance décès et assurance vie 

Si vous vous posez la question du différentiel de tarif entre l’assurance vie et l’assurance décès, vous faites fausse route. Pourquoi ? Parce que ces deux produits n’ont rien à voir. Voyons tout de même comment se formalisent les coûts d’assurance vie et d’assurance décès.

Quel est le tarif d’un contrat d’assurance vie ?

Les frais d’une assurance vie reposent sur le fonctionnement du compte lui-même et de la gestion de l’argent placé. Pour le fonctionnement, la banque ou l’assureur facture des frais de souscription, des frais de versement et des frais de fermeture. Mais tout dépend de la grille tarifaire des établissements.

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Il est intéressant de faire jouer la concurrence bien qu’à ce titre, les banques en ligne et les brokers soient très agressifs. La plupart du temps, ces services y sont gratuits. Le cas échéant, le coût s’exprime en pourcentage des montants en jeu. Attention notamment si vous faites des versements réguliers sur votre contrat. Chacune de vos opérations pourrait être facturée.

Autre poste de dépense : les frais de gestion et les frais d’arbitrage. Le service est plus onéreux quand on délègue la gestion de son épargne que lorsqu’on choisit un mode de gestion libre. Logique puisqu’on ne paie pas l’expertise ou le temps de travail des conseillers. 

Quant aux frais d’arbitrage, ils sanctionnent chaque fois où l’assuré décide de réorienter sa stratégie ou de réaménager les positions de son portefeuille d’actifs. Ils concernent donc les unités de compte. Là encore, les banques en ligne et les brokers proposent la gratuité pour certains ou des tarifs très compétitifs.

Ce qu’il faut retenir : ce sont autant de coûts qui s’additionnent et viennent rogner le taux d’intérêt brut de votre contrat d’assurance vie. 

Quel est le tarif d’un contrat d’assurance décès ?

Le prix d’une assurance décès est plus direct à calculer. C’est tout simplement la somme des cotisations versées ou du capital de départ déposé à laquelle s’ajoutent des frais de dossier. Point. Est-ce si simple ? Hélas, non ce n’est pas aussi simple car tout dépend du calcul du prix de l’assurance décès réalisé par l’assureur en fonction du profil et des caractéristiques du souscripteur. 

Trois paramètres se combinent : l’âge de l’assuré, son état de santé et le montant du capital voulu. La compagnie d’assurance décès n’étant pas une institution philanthropique, son but est d’évaluer le risque de chaque profil de client. Ainsi, plus l’assuré est âgé ou présente des risques en matière de santé, plus la cotisation sera élevée. 

D’ailleurs, à partir d’un certain âge (65 ans), il devient impossible de souscrire un contrat prévoyance décès. En ce qui concerne les antécédents de santé, l’assuré doit remplir un questionnaire de santé plus ou moins complexe. Et, attention, une omission ou un mensonge rendent nul et non avenu le contrat.

Certains comportements à risque peuvent amener l’assureur à appliquer un surcoût de cotisation. C’est typiquement le cas des fumeurs pour lesquels s’applique une majoration de la prime d’assurance décès. Enfin, méfiance aussi face aux exclusions de garantie : par exemple, le suicide de l’assuré durant la première année de souscription.  

Pour compléter les couvertures en cas de décès 

Voici quelques formules complémentaires à connaître qui contribuent à préserver ses proches financièrement en cas de décès :

  • l’assurance emprunteur : sa signature intervient au moment de souscrire un prêt, notamment un crédit immobilier. En cas de décès (ou d’invalidité), cette garantie fait que l’assureur prend à sa charge le reste des remboursements, délestant la famille du défunt de ce fardeau financier ;
  • la garantie plancher de l’assurance vie : cette protection permet aux proches de l’assuré décédé prématurément de couvrir les éventuelles pertes en capital causées par des performances négatives du placement financier ;
  • l’option du doublement du capital en cas de décès accidentel : la garantie permet comme son nom l’indique de multiplier par deux le capital sous conditions d’un décès accidentel ;
  • la rente d’éducation : l’argent bénéficie aux enfants de l’assuré avec un blocage puis une libération progressive des fonds sous forme de rente temporaire jusqu’aux 25 ans des enfants ;
  • la perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) : cette assurance prévoyance est souvent couplée avec l’assurance décès. Elle intervient lorsque l’assuré accidenté ou malade est dans l’incapacité de travailler et donc de percevoir des revenus.

>>>> Pour comparer les contrats d'Assurance décès et Convention obsèques

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